La nuit du pont couvert de Gould

La nuit du pont couvert de Gould

Les soubresauts de Dame nature n’ont pas empêché les adeptes de La nuit du pont couvert à Gould, dans le canton de Lingwick, de se détendre, s’amuser, se baigner, festoyer, et ce dans une ambiance de franche camaraderie.
Tout au long de l’après-midi du samedi, les gens arrivaient sur place dont plusieurs avec leur tente sous le bras cherchant un endroit au fond du champ ou près de la rivière, histoire de se réveiller au clapotis de l’eau. Lentement, les gens se mettaient dans l’atmosphère. Plusieurs ont profité du temps chaud pour faire une saucette dans la rivière. Annie Michele et Véronique Bégin, toutes deux de Sherbrooke, en étaient à leur deuxième édition. « On a la paix, la nourriture est bonne, on a la rivière, la nuit, les étoiles, c’est magique. » Annie Michele avait exposé l’an passé, mais cette année, elle est venue profiter pleinement du site. Les deux filles ajoutent « la propreté des lieux, c’est écologique, on n’a pas peur de se promener pieds nus. » Elles mentionnent avoir amené six autres amis. À sa première participation, Alice Berteyac, membre de la crêperie mobile Crêpe-moi.com, était ravie. « C’est le fun. Les gens sont relax; ça les dérange pas d’attendre et après ils disent que c’est bien bon. C’est mon genre de festival. »
Comme à l’habitude, une quinzaine de kiosques avec des produits fort variés lumière, vase, vitrail, produits de bois et autres étaient sur place. Les visiteurs ont même eu l’occasion de mettre la main à la pâte en participant à la mosaïque à gogo. « L’an passé, les participants avaient fait des dessus de table et cette année c’est des yeux pour le pont », d’expliquer Jonathan Audet, directeur de l’événement. Encore cette année, plusieurs personnes ont profité de la présence du barber shop tandis que le piano-bar contribuait à ajouter à l’atmosphère à l’intérieur du pont McVetty-McKenzie. Un peu plus bas sur le terrain, on trouvait également des exposants et le grand cirque de mots le Grand Oratorio Ubuesque Littéraire Dérimé, G.O.U.L.D. avec Michel Vézina, Maxime Nadeau et des invités. Tout était en place pour le plaisir, mais il y avait un espace privilégié pour l’information avec le kiosque « Elle n’a pas dit oui » ainsi que Les Éditions du remue-ménage, maison d’édition féministe.
Avec tout ça, un coin était consacré à la jeunesse avec les membres Parkour de Sherbrooke. Les jeunes et moins jeunes ont eu droit à une démonstration suivie d’atelier avec petits trucs. Plusieurs ont profité de l’occasion pour mesurer leur habileté.
Bien entendu, le moment fort du microfestival écoresponsable est les prestations à l’intérieur du pont. Démonstration d’une troupe de danse orientale tribale et fusion par Tribu Nahima, suivie des nombreux artistes, le tout sous l’animation du slameur David Goudreau et complétée par DJ Funk, le pont constituait l’apothéose d’une soirée magique. Un peu plus de 600 personnes ont participé à la dernière édition en incluant les artistes et membres du comité organisateur. La vente de billets s’est avérée moins fructueuse que l’année dernière avec 400 comparativement à 500. Toutefois, M. Audet est satisfait « On fait quand même nos frais. L’événement est rentable. » Le directeur du microfestival attribue cette diminution à la température incertaine et peut-être le coût du billet qui est passé de 20 $ à 40 $. Tout de même satisfait, M. Audet mentionne « le coût est quand même raisonnable. On offre beaucoup de choses et cinq spectacles. L’ambiance est restée bonne. » Outre la vente de billets et de bières, l’organisation compte sur l’appui de plusieurs commanditaires. Mentionnons que l’événement est chapeauté par le Centre culturel Oscar-Dhu.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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