Le centre de valorisation des matières résiduelles Valoris, situé à Bury, impose depuis juillet dernier, une augmentation de 45 $ la tonne, faisant passer le coût à 129,24 $ pour la MRC du Haut-Saint-François et la Ville de Sherbrooke, toutes deux partenaires à 50/50. Avec cette majoration de 53 %, le directeur général de Valoris, Jean-François Sornin, soutient que cela permettra d’éviter le déficit pour l’exercice 2017.
M. Sornin mentionne « qu’à ce jour, Valoris a réussi à atteindre un taux de détournement supérieur à 25 pour cent pour les déchets résidentiels et globalement de 52 pour cent pour tous les déchets confondus. La mission de Valoris, rappelle-t-il, est de valoriser les matières résiduelles et de minimiser leurs impacts sur l’environnement. » Toutefois, cela semble insuffisant. Le directeur général ajoute que « Valoris est à compléter une analyse et s’apprête à mettre en place des actions et des stratégies afin d’augmenter ses taux de détournement et d’améliorer la rentabilité de ses opérations. Le plan d’affaires doit être ajusté à la réalité du marché d’aujourd’hui. »
M. Sornin mentionne que Valoris est une jeune entreprise qui développe une nouvelle technologie et de nouveaux marchés. Dans ce sens, il n’est pas surpris de rencontrer des problèmes du genre. En fait, les difficultés semblent être multiples à commencer par l’approvisionnement comme le papier journal, qui a diminué considérablement et autres matières. À cela, s’ajoutent des problèmes de production que ce soit de lignes, d’entretiens préventifs, de réparations d’équipements et autres. M. Sornin admet que le coût d’opération est plus cher que prévu.
Il précise que des actions sont mises de l’avant. Différentes études sont en cours visant à identifier les problèmes, les solutions et les interventions à faire. « Il y a différentes études à différents niveaux que ce soit pour les opérations des lignes, l’opération quotidienne, la nature des produits, la tarification. On est à réévaluer notre positionnement et notre plan reflétera la réalité. » Parmi les mesures proposées par M. Sornin, on retrouve l’embauche d’un contrôleur financier, la revue de la structure organisationnelle et l’optimisation des achats et des ventes de matières. Le directeur général mentionne que toutes les études seront complétées en début d’année « tout va être dirigé vers le C.A. » Quant au nouveau tarif fixé, le directeur général soutient qu’il se situe dans la moyenne au Québec tout en rappelant que la distinction de Valoris est qu’il opère un centre de tri alors que les autres ne font que de l’enfouissement.
Pour M Sornin, « l’objectif premier est de rentabiliser et rendre ça au plus bas coût possible pour la population », mais pour y arriver, Valoris doit d’abord stabiliser et améliorer l’ensemble de son opération. Le directeur général estime être sur la bonne voie.
Mentionnons que Valoris opère, entre autres, trois lignes de tri. Elle a enregistré un déficit de 615 000 $ en 2016. L’entreprise fait également l’objet de litiges avec trois fournisseurs.