Agrandissement de la Source-Vive à Ascot Corner

École Source-Vive

La demande d’agrandissement de l’école primaire de la Source-Vive à Ascot Corner avait déjà été annoncée le 16 mai dernier, mais c’est lors de la séance du Conseil des commissaires de septembre que la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) a officialisé que celle-ci serait acheminée au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Parmi les six demandes d’agrandissements d’établissements passées au vote lors de ce conseil, celle de la Source-Vive fut classée première dans la liste de priorités.

La demande au MEES prévoit l’ajout de quatre salles de classe, d’un service de garde, de 35 m2 de bibliothèque et de locaux administratifs. Elle tient également compte, dans ses plans, du terrain arrière adjacent à l’école, que la municipalité a offert à la CSRS. Celle-ci arrive un an après le début de l’implication de la Municipalité d’Ascot Corner dans le dossier. À ce moment, en octobre 2016, la CSRS en était à réviser le territoire desservi par la Source-Vive et envisageait la délocalisation d’élèves vers les écoles Notre-Dame-des-Champs, à Stoke, et des Avenues, dans l’est de Sherbrooke. Les travaux du comité de la CSRS avaient été suspendus devant le désir de la municipalité d’intervenir et de proposer diverses possibilités visant à garder les enfants dans la même localité. Entretemps, une pétition en faveur de la demande d’agrandissement a été mise en ligne sur le site internet de l’école primaire et l’appui du député de Mégantic, Ghislain Bolduc, a été sollicité et obtenu.

Maintenant la demande d’agrandissement soumise, la CSRS mandate de nouveau son Comité sur la révision des territoires d’appartenance « afin qu’il poursuive ses travaux entourant la révision du territoire de l’école de la Source-Vive, pour permettre aux élèves de retrouver un environnement propice aux apprentissages, et ce, à compter de l’année scolaire 2018-2019. » Cela n’est pas sans inquiéter la mairesse Nathalie Bresse. Advenant une réponse positive de la part du MEES, le projet ne pourrait être prêt avant 2019. Qu’adviendra-t-il du surplus d’élèves prévu dès la prochaine rentrée scolaire ? C’est là une des interrogations qu’avait Mme Bresse lorsqu’elle s’est adressée aux commissaires de la CSRS lors de la période de questions. Après coup, celle-ci a partagé ses impressions: « Je ne suis pas rassurée. On ne m’a pas donné de réponses. Ils sont encore demeurés vagues sur le sujet de la relocalisation. On manque déjà d’espace lors des récréations. » À l’heure actuelle, 80 élèves doivent se rendre aux parcs Dubreuil et Pomerleau sur l’heure du diner afin de diminuer la fréquentation de la cour d’école, apprend-on dans un document informatif du Conseil d’établissement de l’école primaire. À cela s’ajoute l’utilisation de deux locaux supplémentaires aux 12 classes officiellement reconnues par le ministère.

La mairesse d’Ascot Corner disait aussi craindre les délais possibles dans le cadre d’un tel projet. Elle n’a pas manqué de rappeler l’exemple peu reluisant de l’école des Aventuriers, du secteur St-Élie à Sherbrooke, qui avait mis 17 ans avant d’être inaugurée ! Du côté de la CSRS, on se veut rassurant. Dans un premier temps, Gilles Normand, son président, confirmait que l’objectif était de garder les jeunes dans leur communauté. Ensuite, la mise sur pied d’une pétition « a ajouté à la pertinence d’aller de l’avant. » Rappelons que l’intervention du député Ghislain Bolduc avait été décisive en mai dernier dans l’avancement du dossier puisque, au départ, l’école de la Source-Vive ne répondait pas aux critères gouvernementaux permettant la présentation d’une demande.

L’école primaire, qui est actuellement au maximum de sa capacité avec 300 élèves, projette en avoir jusqu’à 385 d’ici la rentrée de 2020 selon les prévisions ministérielles et de développement urbain.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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