La mairesse de Scotstown, Chantal Ouellet, marque l’histoire au Québec en étant la première femme à remporter le prix Elsie-Gibbons. Cette nouvelle distinction créée par la Fédération québécoise des municipalités (FQM) lui a été remise lors du gala présenté par le Fonds de solidarité FTQ.
Cette marque d’appréciation est remise à une élue municipale dont l’engagement a favorisé un maintien ou des avancées en regard de la place des femmes au sein de la société québécoise et particulièrement de la sphère politique municipale. Première conseillère municipale et première mairesse de l’histoire de Scotstown, Chantal Ouellet s’est toujours impliquée dans la cause sociale et environnementale.
« J’ai été surprise. Quand je voyais les autres candidatures, je me disais j’ai pas d’affaire ici. J’avais l’impression que je n’étais pas à la hauteur. Quand ils ont nommé mon nom, les deux jambes m’ont scié », d’exprimer avec sa fougue et sa spontanéité habituelle Mme Ouellet.
À quoi attribuer cet honneur ? La mairesse de Scotstown croit que c’est dû à sa ténacité. « Je suis tenace. J’aime ça que ça aboutisse. J’ai travaillé pendant 20 ans pour la création du parc du Mont-Mégantic et depuis 1990 que je voyais un lien avec le parc Walter MacKenzie. J’y croyais, j’ai essayé toutes sortes de manières et finalement ça s’est fait à travers la création du parc régional. Il faut croire en ce qu’on fait et les gens avec qui on travaille. »
« Moi, j’ai été en politique pas parce que j’étais une femme, parce qu’on m’a sollicitée. Quelqu’un m’a dit: t’es capable. J’y ai été avec mes tripes et ça s’adonne que c’est mes tripes de femme. Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Moi, ce que j’ai fait, ça contribué à faire en sorte que les femmes se pensent capables de le faire. Je crois que le fait d’être en politique ça a influencé d’autres femmes », d’avouer modestement la récipiendaire.
Rappelons que Mme Ouellet se retirera de la vie politique au terme du mandat actuel, et ce après 23 années d’implication à titre de conseillère et mairesse. Femme de terrain, elle avoue ne jamais avoir recherché quelque reconnaissance que ce soit. Outre le prix Elsie-Gibbons, la mairesse de Scotstown compte également à son palmarès le titre de personnalité de l’année remis en 1995 lors du gala des Lauréats du Haut-Saint-François. Faisant référence au prix Elsie-Gibbons, Mme Ouellet avoue « c’est touchant, émouvant, flatteur d’être reconnue par ses pairs, mais je n’ai jamais pensé à ça. Je n’ai pas cherché ça. J’ai toujours travaillé pour mon monde de chez nous. J’ai toujours cru aux gens de chez nous et de la MRC. »
Mentionnons que le prix Elsie-Gibbons a été nommé en l’honneur de la première mairesse de l’histoire du Québec et reconnu comme une femme courageuse, engagée et inspirante.