Concours de labour de Lingwick

La cinquième édition du Concours de labour de Lingwick, qui se déroulait le samedi de l’Action de grâce sur le site de la Ferme Gilbert, attire de plus en plus les gens. La journée se terminait autour d’un méchoui auquel 140 personnes ont participé.

Seize laboureurs étaient inscrits dans les quatre catégories du concours: débutants, professionnels, 65 ans et plus et sulky. Hormis cette dernière catégorie où le laboureur est assis sur une charrue, les participants doivent contrôler un araire tiré par une paire de chevaux, selon la méthode traditionnelle. Ceux-ci se mesuraient l’un à l’autre sur des parcelles de terre qui leur étaient assignées, aussi appelée planches. Des juges évaluent ensuite l’aspect des sillons et raies engendrés selon des critères de largeur et de parallélisme.

Guillaume Gendron, du secteur Fontainebleau de Weedon, participait à son premier concours en tant que laboureur. Il était accompagné de sa conjointe Christine Lescault, originaire de Chartierville. Le couple début trentaine tentait sa chance dans la catégorie débutants. Un Clydesdale et un Shire, deux chevaux de trait, les aidaient dans la tâche. Malgré la température fraiche de la journée, M. Gendron avait les joues bien rouges après avoir complété quelques allers-retours sur le lot qui lui était attribué. Celui-ci est un ancien travailleur forestier qui a commencé à recourir aux chevaux par plaisir pour effectuer quelques menus travaux. Cela l’a mené à ensemencer un total de six acres de manière traditionnelle et sans machinerie le printemps dernier.

Brigitte Martel, une des organisatrices en compagnie des trois frères Gilbert, Serge, Robert et Guy, mentionne que le concours est de plus en plus fréquenté au fil des ans. Le recours à des méthodes dites ancestrales connait un regain d’intérêt. De plus en plus de gens vont utiliser des chevaux pour l’exécution de travaux manuels, par exemple sortir du bois de chauffage de la forêt. Certains participants n’hésitent d’ailleurs pas à se pratiquer sur leurs propres terres lorsque vient le temps des labours. « L’automne, il y a pratiquement un concours chaque fin de semaine. Près d’ici, il y a ceux de Compton, Cookshire, Island Brook, Lac-Drolet », rappelle Mme Martel. Certains concours de labour sont même quasiment centenaires, comme celui de Notre-Dame-de-la-Salette, en Outaouais, qui tenait sa 94e édition, quelques jours avant celui de Lingwick.

Greg Singer, un forgeron de Chartierville, était sur place pour faire la démonstration de son savoir. Celui-ci conçoit plusieurs objets sur mesure, que ce soit des rasoirs ou des pelles, en passant par des crochets et même des portails, tous en fer forgé.

Dans la catégorie des débutants, William Sylvester, 16 ans, a remporté la première place, tandis que son père, Jonathan Sylvester, faisait de même chez les pros. Chez les 65 ans et plus, Germain Boutin a terminé premier tandis que Martin St-Germain raflait aussi les honneurs dans la catégorie charrue sulky. Lors du dévoilement des gagnants en soirée, la famille Gilbert a également fait tirer deux forfaits de 700 $ en pourvoirie. Les récipiendaires furent Guillaume Gendron et Jonathan Sylvester. Brigitte Martel réserve déjà la date du 6 octobre 2018 pour la sixième édition du concours de labour.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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