Les citoyens de Cookshire-Eaton se relèvent de l’innondation

La mairesse de Cookshire-Eaton faisait récemment un retour sur les conséquences de l’inondation éclair causée par la rivière Eaton lors d’une entrevue radio. Celle-ci a parlé de « grosses pertes », principalement des électroménagers tels que frigo et congélateur, pour certains résidents de la rue Eaton.

François L’Heureux a eu une accumulation d’eau de 1,5 m dans son sous-sol en l’espace de 10 minutes, le vendredi 12 janvier. La voiture de sa conjointe avait étouffé sur le coup.

Aline Shank a eu de l’eau qui est montée jusqu’au niveau de son garage. Sa maison n’ayant pas de sous-sol, les dommages sont limités dans son cas. « J’ai un panneau de laine isolante de 10 pieds qui est tombé d’en dessous de la maison. Je vais devoir faire vérifier ça. »

Danny Yergeau a eu une infiltration d’eau dans son sous-sol. La pièce n’étant pas complètement aménagée, il s’en tire avec un chauffe-eau à changer et beaucoup de ménage. « Samedi matin, on a vu les voisins sortir tous leurs meubles du sous-sol. Ils ont tout jeté », confiait-il récemment en entrevue. Le sinistré considère que la Ville aurait dû en faire plus pour prévenir l’embâcle à l’origine de l’inondation.

Là-dessus, Martin Tremblay, directeur général de Cookshire-Eaton, est d’un autre avis. Une équipe de la Ville surveillait la rivière Eaton depuis la veille, le jeudi 11 janvier. D’habitude, le niveau de la rivière montera graduellement, laissant le temps d’évacuer. Avec les grands froids qu’il y avait eu quelques jours auparavant, le sol était gelé en bloc. Lors de la hausse subite des températures du 12 janvier, l’eau de fonte a ruisselé vers la rivière au lieu d’être absorbée par le sol, comme c’est le cas au printemps.

La rivière Eaton étant à ce moment gorgée de blocs de glace et de débris, un embâcle s’est formé en aval au pont du chemin du Bassin. « D’habitude, on avertit les gens lorsque l’eau s’approche à 1 pied du pont. Mais là, 20 minutes avant, l’eau était encore à 6 pieds du pont. C’est ce qu’on appelle un flash flood », précise M. Tremblay. « La pelle mécanique était en route pour venir défaire l’embâcle, mais la pression de l’eau l’a défaite naturellement. On ne pouvait pas prévoir une situation comme celle-là. On a eu 20 minutes pour réagir. C’était du jamais-vu. »

Le vendredi 12 janvier, la Ville de Cookshire-Eaton a lancé un ordre d’évacuation vers 15 h pour une trentaine de résidences, visant ainsi 70 citoyens dans le secteur des rues Eaton et Bellevue. La majorité de ceux-ci se sont rendus chez des proches. La dizaine restante a trouvé refuge à l’hôtel de ville. Deux familles ont eu recours aux services de la Croix-Rouge. On ne dénombre aucun blessé. Vers 16 h, l’embâcle s’est défait naturellement. Les résidents ont pu regagner leur domicile en soirée.

Moins d’une semaine plus tard, les citoyens de Cookshire-Eaton touchés par l’inondation deviennent admissibles au Programme général d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents de la Sécurité publique du Québec. Ceux-ci auront jusqu’au 15 avril pour réclamer.

Article précédentArticle suivant
Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François