Une 2e rencontre qui incite à l’action pour Énergie jeunesse HSF

La deuxième grande rencontre d’Énergie jeunesse HSF se tenait le 30 janvier dernier à la salle Guy-Veilleux de Cookshire-Eaton. Alors que la semaine de prévention du suicide bat son plein (du 4 au 10 février), le thème de la journée était celui de la santé mentale et du suicide. Comme le mentionnait Myrthô Ouellette, coordonnatrice à HSF Fou de ses enfants, « on cherche à remplacer les “on pourrait faire ça” par des “nous allons faire ça”. »

Une quarantaine d’intervenants et de professionnels d’organismes communautaires de la région s’étaient réunis. Parmi eux, on retrouvait deux policiers de la SQ et M. André Lachapelle, directeur de la Cité-école Louis-Saint-Laurent.

Quelques statistiques
La prévalence des troubles mentaux chez les 1 à 17 ans est plus élevée sur le territoire du Haut-Saint-François (12,4 %) comparativement à la région de l’Estrie (10,6 %) et à l’échelle de la province (9,1 %). De même, le soutien social dans la famille est plus faible dans la MRC (70 % chez les filles et 73 % chez les garçons) que la moyenne québécoise de 75 %.

En l’espace de quatre ans, le nombre d’appels logés au centre de prévention du suicide JEVI Estrie a plus que doublé, passant de 4 733 en 2011-2012 à 11 438 en 2015-2016. Les dynamiques familiales et scolaires sont les deux raisons principales des pensées suicidaires chez les jeunes.

Depuis 2013, à la polyvalente Louis-Saint-Laurent, ce sont deux élèves et un parent qui se sont suicidés, les trois étant des hommes. Malgré tout, on note une diminution du suicide chez les jeunes de moins de 18 ans de la région.

Santé mentale et suicide
Par le biais d’une application pour téléphones intelligents, les gens présents à la grande rencontre ont pu déterminer un ensemble de six mots-clés sur lesquels ils auraient à se pencher en groupe afin de trouver des pistes de solutions et d’actions. Les sous-thèmes qui en sont ressortis sont donc : l’accessibilité et la connaissance des services, une communauté soutenante, les périodes de transition (scolaire, adulte), l’accompagnement et le référencement, la gestion des émotions et l’outillage des parents.

L’une des pistes de solution, proposée par Jinny Mailhot, directrice à la Corporation de développement communautaire (CDC), est une alternative à la suspension d’élèves de la polyvalente aux prises avec des difficultés. Sylvain Lessard, directeur du Carrefour jeunesse-emploi (CJE), confirme qu’une telle initiative est en cours d’essai. Ainsi, au lieu qu’un jeune suspendu finisse en congé forcé à la maison, celui-ci est pris en main et peut faire de l’exploration ou des travaux communautaires. M. Lessard parle d’une avenue qui est « porteuse de quelque chose » et que celle-ci est encore en développement.

Agressions à caractère sexuel
La grande rencontre s’était ouverte sur un retour sur les engagements pris lors de la rencontre du 12 octobre dernier qui portait sur les agressions à caractère sexuel. Pour promouvoir des relations égalitaires, la Commission scolaire des Hauts-Cantons s’est engagée à travailler l’usage des mots et des gestes respectueux chez ses élèves par l’entremise de discussions et d’ateliers.

De son côté, le poste local de la Sûreté du Québec avait rendu disponible une conférence sur la cybercriminalité et les médias sociaux. Une personne-ressource avait également été attitrée à un mandat de relations communautaires.

Cette deuxième grande rencontre terminait l’année 2017-2018 d’Énergie jeunesse HSF. Le regroupement sera de retour en octobre prochain pour la première de la saison 2018-2019 qui portera sur la consommation de drogues et d’alcool par les jeunes du Haut-Saint-François.

Article précédentArticle suivant
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François