La décision prise à la majorité des membres du conseil municipal de Dudswell de payer 3 900 $ pour faire l’acquisition de biens et équipements de l’Association Touristique et Culturelle de Dudswell (ATCD) représentait une opportunité pour la municipalité et permettait de mettre un point final à ce dossier.
C’est dans ces termes que la mairesse de Dudswell, Mariane Paré, expliquait la récente acquisition de la municipalité au grand dam des citoyens François Corriveau et Louise Corbeil, visiblement mécontents lors de la dernière séance régulière du conseil municipal. Ces derniers reprochent à la municipalité de payer deux fois les biens. Ils prétendent que la municipalité aurait déjà avancé les fonds nécessaires pour que l’organisme puisse s’équiper à l’époque. L’autre élément plus outrageant, selon les intervenants, est que par ce geste, la municipalité cautionne ce qu’ils qualifient de fraude qui aurait été effectuée par l’employée de l’organisme. « Vous êtes en train de créer un précédent », de prétendre M. Corriveau. La mairesse s’est empressée de ramener les gens à l’ordre dans leurs propos précisant que ces affirmations étaient graves. Les deux citoyens maintiennent leur affirmation alors que l’ex-présidente de l’organisme prétend que l’ATCD aurait été flouée de 3 500 $. Les intervenants reprochaient au conseil municipal de faire fi d’une lettre de citoyens demandant de ne pas payer. Ils s’interrogeaient à savoir si les élus avaient toute l’information entre leurs mains.
Mme Paré rétorque que le sujet a fait l’objet de discussion au sein du conseil municipal et que la décision a été prise à la majorité. Elle ajoute qu’il s’agissait d’une opportunité pour la municipalité, car la liste des biens offerts s’élevait à plus de 5 000 $. « L’ATCD nous l’offrait avant de le vendre, ça leur permettait de fermer les livres. » Quant à l’organisme, la mairesse rappelle qu’il s’agissait d’un OBNL indépendant. Elle admet que la municipalité ait accordé des subventions, mais ajoute que l’ATCD a effectué des collectes de fonds au cours de son existence. « On ne peut déterminer avec quel argent il a payé ces biens. » La municipalité a donc fait l’acquisition de matériel informatique qu’elle entend utiliser pour le bureau d’accueil touristique, d’un photocopieur, du matériel de bureau, de séparateurs pour les kiosques dans le cadre de la boîte à cadeaux et autres.
Pour la municipalité, de prétendre Mme Paré, le dossier est clos. Pour les citoyens concernés, il en est autrement et n’entendent pas abandonner, quitte à remonter au ministère des Affaires municipales, ce qu’entendait faire M. Corriveau.