Débrayage des centres de la petite enfance (CPE) fixé pour le 16 mars

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Les parents dont leurs enfants fréquentent les CPE Le Ballon Rouge à La Patrie et Fafouin à East Angus devront prévoir un plan B puisque le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de l’Estrie-CSN ont convenu d’une journée de grève, le 16 mars prochain.

C’est au terme de plusieurs journées de négociation, entre le syndicat et la partie patronale, que la rencontre du 21 février dernier s’est terminée « sur une bien mauvaise note ». La négociation tourne en rond, de mentionner Stéphanie Vachon, présidente du STTCPEE-CSN. « Nous avons tenté, tant bien que mal, de faire comprendre à l’APNCPE (Association patronale nationale des CPE), que la négociation traine en longueur et qu’il est inacceptable que des travailleuses soient sans contrat de travail depuis presque trois ans », s’indigne madame Vachon. « Nous croyons que nous avons épuisé notre capital de patience et nous sommes devant l’inévitable, c’est-à-dire l’exercice d’une journée de grève, laquelle est fixée au 16 mars prochain. Au risque de se répéter, nous sommes conscients des inconvénients qui incomberont aux parents, nous sommes cependant devant la rigidité de l’APNCPE et nous estimons que c’est le seul moyen d’être entendus et de négocier sur la base des conventions collectives existantes », ajoute la présidente du syndicat.

Parmi les 386 demandes, le syndicat prétend que l’APNCPE cherche à négocier à la baisse sur des sujets majeurs tels que les horaires de travail, la gestion participative, le choix de vacances, la gestion des pauses de travail, les choix que peuvent faire les équipes de travail locales, etc.

Le syndicat déplore aussi que l’APNCPE rejette l’entente de principe intervenue au national. Rappelons qu’en février 2016, l’APNCPE s’est retirée du processus de négociation nationale pour faire cavalier seul.

« Il est bien facile de comprendre l’exaspération du syndicat, considérant que les conventions qui sont échues depuis mars 2015 sont des conventions collectives négociées depuis de nombreuses années, nous ne sommes pas ici à la négociation d’une première convention collective », s’insurger Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN (CCSNE-CSN). « Dans le cadre du renouvellement d’une convention collective, on tente de pallier les problématiques vécues en cours de convention, il est ainsi difficile de croire qu’il y en a eu 386 en cours de convention. De plus, il est aussi inacceptable qu’il y ait une différence de traitement d’un CPE à l’autre dans la région de l’Estrie », de compléter M. Beaudin.

Mme Vachon croit qu’il « est possible, avec un peu de bonne volonté, d’arriver à une entente, nous y sommes parvenus dans les 2/3 des CPE de l’Estrie où nos membres sont présents. Deux rencontres sont prévues les 13 et 15 mars prochains, il sera loisible à l’employeur de démontrer sa volonté d’en arriver à une entente de principe », conclut-elle.
Si les résultats des prochaines négociations ne sont pas significatifs aux yeux du syndicat, les deux CPE du Haut-Saint-François concernés et 11 autres répartis sur le territoire estrien exerceront leur droit de grève, le 16 mars.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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