Fête des semences de Sawyerville

La cinquième Fête des semences de Sawyerville s’est tenue à la mi-février au complexe hôtelier Ramana et a battu des records d’affluence. « Il y avait jamais eu tant de monde », dit d’emblée Chantal Bolduc, une des organisatrices de l’événement. « C’était vraiment au-delà de ce qu’on attendait. »
L’activité est une initiative du Jardin Communautaire de Sawyerville et commence à être reconnue. « Je dirais que ça a rayonné très largement. Ça a été cherché du monde de Montréal, de St-Hyacinthe. Les gens, ça venait de partout », poursuit Mme Bolduc. « Sawyerville commence à se distinguer par son volet vert. »

Plus largement, la Fête des semences est devenue au fil du temps un lieu de rendez-vous entre les intervenants du milieu horticole. « Ce qui m’a frappé, c’était de voir l’énergie dans la salle. De voir et d’entendre tous ces échanges qui se passaient… il y avait beaucoup de chaleur. Les gens l’attendaient cette fête-là, puis ils étaient contents d’y être. C’est une journée d’échanges, pas juste de semences, mais d’échanges entre les gens. »

Informations et dégustations
La journée d’activités était ponctuée de sept conférences. De 50 à 75 personnes étaient présentes pour chacune d’entre elles. Yannick Côté, l’homme derrière la ferme du Jardinier déchainé, y présentait son parcours. Il y a aussi dévoilé son prochain projet : le restaurant Le cuisinier déchainé, qui sera annexé à la future microbrasserie 11 comtés à Cookshire-Eaton, dès cet été.

Chantal Bolduc se réjouit de la planification. « Tout était bien orchestré. Le fait d’avoir une conférence sur l’heure du midi a empêché d’avoir des bouchons de circulation à l’aire des repas. » Pas moins de 130 diners ont été servis ce jour-là, le tout concocté bénévolement par l’équipe du jardin communautaire et leur entourage. Les convives avaient le choix entre un chili, une moussaka et du taboulé, accompagnés de salade et soupe.

Outre l’alternance de conférences, on retrouvait sur place une dizaine de kiosques. L’un d’eux était celui d’Yvan Perreault, créateur de fermes forestières et de forêts nourricières. M. Perreault offrait des dégustations fort appréciées de crêpes à la farine de quenouilles avec coulis de sureau et crème de pawpaw (asiminier trilobé). Il était également possible d’y boire un thé des bois glacé.

Jean Huppé est le propriétaire de Miel Pur Délice, à Coaticook. Cela était la troisième année qu’il tenait un kiosque à la Fête des semences. Outre parler de miel, celui-ci était également sur place pour traiter d’apiculture. Quelques propriétaires de ruches sont venus échanger avec lui des trucs.

Anne-Sophie Desrochers et Marianne Robert, toutes deux étudiantes en production horticole au Centre de formation professionnelle CRIFA de Coaticook, étaient venues voir leur enseignant Renaud-Pierre Boucher pour sa conférence. Mme Desrochers venait également chercher des conseils pour la culture de plantes médicinales, qu’elle souhaite incorporer aux cosmétiques naturels qu’elle conçoit.

Le début de la saison
« Ce dont je suis le plus fière, c’est de voir les producteurs locaux qui, tout en recourant à de belles méthodes bio et écologiques, continuent de grandir. C’est un grand plaisir de voir ça », s’enthousiasme Chantal Bolduc. « Il faut les encourager, nos producteurs. Ils nous servent quelque chose de beau. Si on veut que ça continue, puis qu’il émerge d’autres producteurs avec d’autres variétés de produits, ça dépend de nous. » Pour Mme Bolduc, la suite des choses passe obligatoirement par une plus grande autonomie alimentaire et le respect de l’environnement. « Il faut savoir être reconnaissant envers Dame Nature », conclut-elle.

La Fête des semences annonce à plus long terme le retour du marché public, connu sous le nom de Marché villageois de Sawyerville. La saison débutera dès le 7 juillet pour s’étirer chaque samedi jusqu’au 22 septembre entre 10 h 30 et 12 h 30. À même le site du jardin communautaire, un four à pain ancestral, construit l’an dernier, est mis à la disposition du public. Pour y participer ou pour toute question, il est possible de contacter Chantal Bolduc au 819 889-3196 ou au chantalbolduc99@bell.net.
« C’est le marché pour tout Cookshire-Eaton, pas juste les gens de Sawyerville », termine-t-elle.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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