La décision de la Caisse Desjardins des Hauts-Boisés, de vérifier auprès de la municipalité de Cookshire-Eaton son intérêt à prendre la gestion du bureau de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), n’est pas passée inaperçue auprès des citoyens qui ont déjà soulevé des craintes de perdre ce service offert depuis plusieurs années.
Le président de l’institution financière, Jean-Claude Cassidy, et le directeur général par intérim, Jean-Marc Richer, ne cachent pas que l’institution financière aimerait bien refiler le service à un organisme sans but lucratif. Ils précisent néanmoins que faute de preneur, la caisse continuera à offrir le service.
En entrevue téléphonique, la mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, mentionne qu’il en a été question lors de la dernière séance régulière du conseil, mais qu’aucune décision n’avait été prise à cet effet. « Il n’y a pas de décision de prise. On va en reparler. Je pense que c’est un service essentiel pour la municipalité, mais il y a beaucoup de choses qu’il faudra peser. Il y a le local, l’employé, l’horaire. On va s’asseoir avec eux (la caisse) pour en discuter », complète Mme Lapointe.
La Caisse Desjardins des Haut-Boisés est mandataire du bureau pour la SAAQ depuis plusieurs années. L’entente avec la société d’État arrive à terme en janvier 2019 et elle doit être renouvelée en septembre prochain, d’expliquer M. Richer. Ce qui était attrayant avec un fort achalandage et volume d’opération, il y a quelques années, le semble beaucoup moins. Deux ressources de l’institution ont déjà été affectées pour offrir le service alors qu’on en compte une seule aujourd’hui pour 30 heures semaine. Une partie du service est accessible en ligne et par conséquent a l’effet de réduire l’achalandage et le volume de transactions au bureau local. « Ça s’en va en diminuant et on ne fera pas nos frais dans pas long », d’exprimer M. Richer.
Les représentants de l’institution financière étaient en attente d’une réponse de la municipalité au moment de la rencontre. Si la caisse devait faire cavalier seul, M. Cassidy réitère la volonté de conserver le service. « On va voir à se réorganiser. On va voir avec Desjardins, on peut-tu intégrer ça avec les services de caissière ? Desjardins va-t-il accepter ça ? On n’aura pas vraiment le choix de revoir la plage horaire », de mentionner le directeur général par intérim.
Les intervenants ont l’intention de se pencher rapidement sur les alternatives possibles. Présentement, une seule personne offre le service et on se demande comment faire pour le maintenir lorsque la ressource prendra deux semaines de vacances à l’été. « On ne veut pas fermer pendant deux semaines », expriment-ils. Selon MM. Cassidy et Richer, la caisse Desjardins des Hauts-Boisés serait une des rares caisses, sinon la seule, en région, à être mandataire d’un bureau de la SAAQ. Malgré les inconvénients que cela semble poser, les deux intervenants insistent pour dire qu’il n’est pas question de fermer le service et souhaitent renouveler l’entente, mais avec une formule différente. Ces derniers soulignent néanmoins que la SAAQ pourrait aussi convenir de ne pas renouveler l’entente si la façon de faire ne leur convenait pas.