Une soirée de mobilisation pour elles

Plus d’une centaine de femmes ont répondu présentes lors de l’événement, organisé par La Passerelle, qui soulignait la Journée internationale des droits des femmes. Sous le thème Féministes tant qu’il le faudra, même dans la chambre à coucher !, la soirée du 7 mars a réuni des citoyennes du Haut-Saint-François et de l’extérieur au Centre communautaire de Weedon. Le rassemblement représentait la transition entre un automne marqué par les dénonciations à l’endroit des Weinstein, Salvail, Rozon de ce monde et la suite des choses.

« L’événement est une belle réussite », se félicite Andrée Larrivée, coordonnatrice au Centre des Femmes du Haut-Saint-François La Passerelle. « Les femmes se sont déplacées et ont emmené leurs amies, leurs filles, leurs voisines pour se solidariser. »

Suite au souper, une pièce de théâtre portant sur le thème de la chambre à coucher était présentée. Celle-ci a été écrite et jouée par des femmes du Haut-Saint-François, qui ont initié le projet en janvier dernier. « Ça a été un beau défi que de rendre le projet en si peu de temps », relate la coordonnatrice. « La pièce a été ponctuée de rires et d’émotions. Les femmes s’y sont reconnues. Il y avait de la tristesse par moments parce que ce qui peut se passer dans une chambre à coucher n’est pas toujours rose. »

En cours de soirée, les participantes recevaient un document sur lequel se trouvaient des valeurs à cocher. Celles-ci guideront le comité préparatoire du futur code de vie du Centre des femmes dans l’élaboration du document. Il sera présenté en assemblée générale au cours du mois de juin.

La Journée internationale des femmes était « le moment de souligner nos gains et de poursuivre la lutte », résume Andrée Larrivée. Si le mouvement #MoiAussi dénonçait les différentes formes de violence sexuelle, c’est #EtMaintenant qui prend désormais le relais pour la suite des choses. Le premier a positivement amorcé le dialogue « dans l’intimité comme dans l’espace public. Nous y voyons un mouvement et de l’espoir », scandait une intervenante au moment de la déclaration énoncée pendant la soirée.
Pour prendre part au nouveau mouvement, les femmes étaient invitées à porter le cœur jaune pour continuer à dénoncer le harcèlement et appuyer celles qui l’ont fait au cours des derniers mois. Deux grandes affiches jaunes en forme de cœur recueillaient les souhaits de celles qui poursuivront la lutte. Une délégation ira porter un condensé de ces revendications auprès du député provincial de Mégantic, Ghislain Bolduc, le 23 avril prochain.

Une de ces demandes sera l’aide financière. « Les centres et autres groupes de femmes n’ont pas de moyens financiers et en ont besoin », rappelle Andrée Larrivée. Celle-ci remercie les organisatrices et les bénévoles qui se sont impliquées autant pour la pièce de théâtre depuis le mois de janvier, que lors de la soirée même. Plus largement, la maison d’hébergement La Méridienne, à Weedon, et des entreprises de la communauté ont soutenu et commandité l’événement

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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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