La Ferme Gelé et Veilleux investit 2 M$

La Ferme Gelé et Veilleux à Cookshire-Eaton, spécialisée dans la production avicole avec poules en voilière, a confiance en l’avenir. Son propriétaire Mario Gelé vient d’investir plus de 2 M$ pour agrandir le bâtiment déjà existant d’une superficie de 36 000 pieds carrés sur deux étages, en plus d’y inclure l’équipement de pointe.

Les travaux complétés, la production regroupe quelque 27 000 poules produisant 8 748 000 œufs par année. Pour y arriver, elles mangeront pour 1 000 tonnes de moulée au cours de cette période. M. Gelé préparait ce projet depuis au moins cinq ans. Il a fait l’acquisition de quotas au cours des années. Sa nouvelle production est consacrée exclusivement pour la mayonnaise en raison d’une entente avec la compagnie Hellmann’s.

Construction
M. Gelé fait partie des innovateurs. Il est parmi les premiers à installer un système de soigneur, incluant la balance où tous les paramètres sont calibrés. Chaque soignage permet d’établir le nombre de grammes par poule, par jour, selon l’âge de la volaille. Un système d’abreuvoirs s’ajoute pour sustenter les poules. Quant au confort de ces dernières, elles ont droit à une ventilation contrôlée permettant le bon débit et éviter les courants d’air. Une attention particulière est aussi apportée à l’éclairage au Del. « C’est ce qui ressemble le plus au soleil », d’expliquer le propriétaire. L’éclairage est ajusté de sorte qu’il prend de 20 à 25 minutes le matin pour atteindre sa luminosité, un peu comme le lever du soleil. Il en est de même, à l’inverse, en fin de journée, simulant le coucher du soleil. Un échangeur d’air permet de récupérer la chaleur et chauffer l’air qui pénètre de l’extérieur permettant une économie d’énergie. Soucieux de développer des énergies propres, M. Gelé installera au cours des prochains mois des panneaux solaires pour réchauffer l’air ambiant.

Attentif du bien-être de ses volailles et de la qualité de leur production, Mario Gelé a instauré depuis quelques années deux sortes de moulée soit une spécifiquement pour la poule servie le matin et une autre le soir plus concentrée, de façon à améliorer la qualité de l’œuf. Mentionnons que la volaille fait son œuf la nuit.

M. Gelé fonctionne à l’ère numérique. Toute la nouvelle technologie de pointe permet au propriétaire de contrôler l’ensemble de sa production, d’avoir accès aux données et de voir grâce à l’aide de caméras ce qui se passe à l’intérieur des murs. Que ce soit sur son cellulaire ou à l’aide de son ordinateur portable, il peut vérifier, en temps réel, ce qui se passe dans son entreprise, peu importe où il se trouve dans le monde.

Salubrité
Les avancées technologiques sont importantes, mais la salubrité de la production demeure un aspect névralgique et non négociable. On applique les normes de bio sécurité. Pas n’importe qui entre à l’intérieur. Les entrées et sorties sont enregistrées. Les visiteurs autorisés sont accompagnés et doivent se prémunir de sarrau, bonnet, laver les mains et les pieds avant de les recouvrir de couvre-chaussures jetables. Bien entendu, tout nouvel équipement ou objet provenant de l’extérieur sera aseptisé avant de traverser les murs.

M. Gelé gère en fait deux entreprises sur deux sites différents. La Ferme Gelé et Veilleux qui produit des œufs pour la mayonnaise et Élevage et Grains Gelé inc. qui produit ce qu’on appelle communément des œufs de table soit pour les épiceries, restaurants, hôtels et autres sont distribués par le groupe Nutri. Au total, les deux entreprises comptent une production globale de 56 000 poules.

À tout cela s’ajoute l’élevage de poussins. « On fait notre propre élevage de poussins. On les reçoit à quelques heures de leur naissance pour en faire de futures pondeuses », d’exprimer Mario Gelé.

Œufs frais
Mentionnons qu’il est possible de se procurer des œufs frais de la Ferme Gelé et Veilleux, située au 900 chemin du Bassin, à Cookshire-Eaton. Un comptoir libre-service est accessible sept jours sur sept, de 7 h 30 à 17 h en semaine et de 7 h 30 à 16 h la fin de semaine. Les prix sont indiqués et les gens peuvent se procurer les œufs qu’ils désirent. Il suffit de déposer l’argent dans un récipient prévu à cet effet.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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