Intro-Travail célèbre ses 25 ans en misant sur les X, Y, Z

Intro-Travail fêtait récemment les 25 ans d’existence de son bureau d’East Angus. L’organisme avait, pour l’occasion, invité l’auteur et conférencier Carol Allain à livrer une présentation sur le thème Le Choc des générations sur le marché du travail. L’événement a réuni près de 90 personnes au restaurant du Club de golf East Angus.

Nathalie Gervais, la directrice générale d’Intro-Travail, parle de double réussite pour ce qui est de la soirée et, plus largement, de l’organisme. « Il y a 83 personnes qui ont réservé ce soir, donc je pense que c’est un grand succès. Depuis 25 ans, Intro-Travail East Angus a accompagné 3480 personnes, donc mission accomplie ! »
Guilaine Beaudoin, membre du conseil d’administration de l’organisme, est venue compléter les propos de la directrice. « Dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre, je pense que notre mission est encore plus importante pour supporter le développement économique de la région. On est très fiers du travail accompli depuis 25 ans. »

Un conférencier intemporel
Carol Allain est ensuite monté sur scène pour présenter la conférence Le Choc des générations, tirée du livre du même nom. En plus d’être auteur, M. Allain est également formateur-consultant auprès d’entreprises internationales pour les aider à gérer leurs ressources humaines. Bien qu’il cumule quelques décennies d’expérience, le conférencier sautille d’un bord à l’autre de la scène tout en intégrant beaucoup d’humour à ses propos.

On remonte donc cent ans en arrière avec la génération des nos aïeux, nommée ici génération silencieuse (1925-1945). Celle-ci est en quelque sorte la dernière d’une longue lignée qui perpétuait les traditions, le sens de la communauté et une fidélité à toute épreuve envers les entreprises. Les baby-boomers débarquent en nombre suite à la Seconde Guerre mondiale. Cette génération continue d’avoir des valeurs d’engagement et de dur labeur, mais intègre aussi l’amour du court terme pour la première fois. Suit la génération X (≈ 1965-1980) qui aspire à une meilleure qualité de vie et réclame la conciliation travail-famille. Ce sont aussi les premiers enfants du divorce et parmi les premiers à porter des valeurs égalitaires et féministes. La sédentarité commence aussi à s’immiscer dans la société à partir de ce moment.

Les Y, nés entre 1980 et 1995, grandissent dans un univers numérique et un monde de services. Ils aiment le changement et s’y adaptent bien. « Pour eux, il y a beaucoup d’emplois, mais peu de joueurs disponibles. Il faut que les entreprises misent alors sur l’immigration », suggère Carol Allain. Les Z, qui arrivent à leur vingtaine, sont des êtres d’émotions en quête de reconnaissance. Ils accordent aussi une grande importance à l’ambiance de travail. Leur capacité d’attention étant courte, les employeurs doivent redoubler d’ardeur pour leur plaire.
De l’avis de M. Allain, les entreprises qui comptent plus d’une de ces générations au sein de leur main-d’œuvre doivent mettre en pratique les 4 C (considération, concertation, collaboration et communication) si elles visent leur rétention.

Des employées de longue date
Nathalie Gervais dit s’être reconnue dans les descriptions du conférencier. « Pour moi, arriver à l’heure était important. Mais dernièrement, j’ai ajusté. » Depuis, les heures de travail flexibles sont désormais l’apanage de tous. Mme Gervais compte 26 années de service, alors que le bureau de Lac-Mégantic existe depuis 30 ans. Elle compte dans l’équipe du bureau d’East Angus deux employées qui cumulent 16 et 17 ans d’ancienneté, soit la coordonnatrice de projet Nathalie Bastarache et la secrétaire Julie Boulanger.

Mme Bastarache voyait dans la venue de Carol Allain la réponse à un besoin exprimé dans la communauté d’affaires. « En étant sur le comité du CAMO, on a fait une tournée des entreprises et elles nous disaient qu’elles avaient de la difficulté avec la nouvelle génération. Donc l’idée nous est venue de tenir cette conférence pour répondre aux besoins de certaines entreprises. En même temps, ça touche tout le monde. »

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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