L’école du Parchemin s’offre un concert à la hauteur du King

L’école du Parchemin a beau compter moins de 500 élèves, l’établissement primaire a tout de même réussi à attirer plus de 1000 personnes pour son concert de musique à l’aréna Robert-Fournier d’East Angus. Jusqu’à 75 élèves se sont retrouvés simultanément sur scène pour interpréter les plus grandes pièces d’Elvis Presley devant un parterre conquis et bondé.

« Le nouveau directeur m’avait dit : “Bon, on fait-tu un concert de musique cette année ?” C’est lui qui m’a sortie de ma grotte parce que ça faisait un bout qu’on n’en avait pas fait. “OK, on va l’essayer” », résume Isabelle Pomerleau, l’enseignante de musique et instigatrice du projet. Le concert de 90 minutes a repris une quinzaine de succès du King, comme Jailhouse Rock et Blue Suede Shoes, en plus d’intégrer des projections vidéos simultanées. Nul besoin de mentionner que les stationnements de l’aréna et de la polyvalente étaient remplis et que des lignées de voitures s’étiraient le long de la rue Kennedy et du chemin Martineau. À l’intérieur de la salle, les gradins étaient remplis de parents et de proches, en plus des rangées de chaises supplémentaires installées au centre de la patinoire, devant la scène aménagée.

Selon les pièces jouées, les groupes d’élèves s’alternaient au violon ou au clavier. Certains morceaux incluaient du violoncelle. Si l’école du Parchemin est aujourd’hui aussi bien équipée, c’est grâce au travail de la directrice musicale, Isabelle Pomerleau. « Il y a 11 ans, il n’y avait rien quand je suis arrivée. C’est moi qui ai bâti le projet musique : 60 pianos, 200 violons, 25 violoncelles, 56 guitares. » Depuis le temps, l’école a dépensé 40 000 $ en matériel musical. L’enseignante organise plusieurs activités pour amasser des fonds. Par exemple, aux deux ans, les élèves enregistrent des pièces de Noël qui sont mises sur CD et vendues. Il s’en vend environ 500 au coût de 10 $.
De plus, dans le cadre du concert, la direction du Parchemin procédait au tirage d’une grande loterie qui réunissait une dizaine de prix et tout autant de commanditaires. BMR G. Doyon, d’East Angus, offrait un barbecue d’une valeur de 500 $, alors que Passion Voyages Plus, à Weedon, créditait 2500 $ en frais de voyage. La directrice par intérim Sarah Drolet a mentionné que l’activité avait généré des bénéfices de l’ordre de 35 000 $, qui serviront à financer des sorties éducatives.

Plus largement, un tel concert « est vraiment un projet de communauté », selon la directrice. Elle donne l’exemple de l’équipe de concierges de l’école qui ont commencé la préparation de l’aréna deux jours avant l’événement, en pleine semaine régulière d’école. La chef d’orchestre Isabelle Pomerleau abonde dans le même sens : « Pour faire un concert comme ça, c’est un travail d’équipe immense. » Elle a d’ailleurs remercié et invité une quarantaine de collègues et de membres du personnel sur scène auprès d’elle une fois la prestation terminée. « Je suis pas mal fière de ma gang », résume-t-elle. Mme Drolet partage son avis : « On a eu une très belle soirée. »

Les jeunes musiciens ont commencé à pratiquer les pièces de la soirée au mois de février dernier. Les frères Xavier et Simon Campagna, en deuxième et quatrième année, étaient étonnamment juste « un peu nerveux » lorsqu’ils ont eu à monter sur scène. Les deux ont autant interprété des pièces au violon qu’au clavier. Ils ne connaissaient que très peu la musique d’Elvis avant d’en jouer l’œuvre.

Même son de cloche du côté de leur enseignante de musique. « Là, ça va très bien. Je n’étais pas nerveuse du tout pendant le spectacle. Le trac, ça faisait deux mois que je l’avais et aujourd’hui, il a lâché. » Il faut dire qu’Isabelle Pomerleau avait commencé l’arrangement et l’enregistrement des trames d’accompagnement depuis janvier dernier. Lors du concert, il pouvait y avoir jusqu’à quatre classes d’élèves simultanément sur scène. Comme les salles de cours à l’école du Parchemin ne permettaient pas d’accueillir tous ces élèves en même temps, le soir de la représentation était la première fois que tout le monde jouait ensemble.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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