Le Marécage-des-Scots obtient son statut officiel de parc régional

Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles confirmait la semaine dernière l’obtention du statut officiel du parc régional du Marécage-des-Scots qui traverse Hampden et Scotstown. Il s’agit de la fin d’un long processus entamé en 1994 par l’ancienne mairesse Chantal Ouellet. Les randonneurs à pied ou en vélo peuvent y admirer la nature et la faune le long d’une piste multifonctionnelle de 8 km ponctuée de haltes et de panneaux d’interprétation.

Un travail d’équipe
Le parc régional du Marécage-des-Scots s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large, soit le Pôle touristique de la rivière au Saumon, qui comprend deux autres volets  : la ville de Scotstown et le parc national du Mont-Mégantic. Près de 800 000 $ ont été investis dans le parc régional, dont l’entretien sera assuré par Hampden et Scotstown. Deux entrepreneurs de Cookshire-Eaton et Scotstown en ont assuré le développement.
Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD du HSF, parle d’une journée importante. « C’est un rêve qui devient réalité grâce à la synergie du monde. Quand on a décidé de démarrer ce projet-là, c’est un peu comme si on créait une saine compétition entre trois dossiers : le parc Walter-MacKenzie, nous (le lien) et le parc national qui a ouvert sa voie d’accès. Je pense que la compétition a porté fruit parce que tout le monde a bougé. Ça donne un très beau produit qu’on commence à mettre en marché. »

La liste des partenaires qui ont rendu le tout possible comprend l’Association forestière du sud du Québec, Canards Illimités Canada et différents ministères (Énergie et Ressources naturelles ; Forêts, Faune et Parcs ; Affaires municipales et Environnement).

« Quand on a monté le projet, on était un peu avant notre temps », relate Bertrand Prévost, maire de Hampden. « On a amené les municipalités à travailler ensemble pour réaliser un projet. Il y a douze ans, c’était pas évident pour les municipalités de travailler ensemble, mais maintenant, ça devient la norme pour plusieurs activités. »

L’aboutissement d’une vision
Le député provincial de Mégantic, Ghislain Bolduc, était fier de cet « atout indéniable » que représente le nouveau parc. « Je veux souligner la persévérance exceptionnelle de la MRC. J’aimerais également insister sur la solide concertation régionale qui s’est mise en place pour créer le parc. » Le préfet Robert Roy s’est adressé directement à Chantal Ouellet au moment de sa prise de parole : « Mme Chantal, enfin, votre rêve est réalité. »
Celle qui est aujourd’hui présidente de la Société de développement de Scotstown était émue par la cérémonie d’inauguration. C’est son souhait de relier le parc Walter-MacKenzie au parc national du Mont-Mégantic qui a été à l’origine de la création du parc régional. Nous sommes en 1994 et Mme Ouellet est alors mairesse de Scotstown.

« On fait partie d’une région éloignée, mais pas malheureuse de l’être. On est éloignés des grands centres, on est éloignés des lumières de la ville. Mais on est proches de la nature, on est proches de la lumière du ciel. »
Le projet initial de Mme Ouellet portait le nom Du Parc au Parc. L’idée a vite fait boule de neige. « C’est devenu le projet de toute la MRC  : un lien qui allait nous amener vers le secteur Franceville. D’un projet local, c’est devenu un projet régional majeur grâce à la collaboration et la solidarité des acteurs régionaux. C’est enfin fait, nous avons un parc régional. »

La piste cyclable a été inaugurée en 2016, tandis que le bistro gaélique Le Petit Écossais l’a été en 2017. Un projet de camping serait également dans les plans « pour prendre le débordement du Mont-Mégantic ». À plus long terme, Dominic Provost parle d’un seuil au Marécage-des-Scots qui viendrait rehausser le niveau de l’eau afin d’assurer la navigation d’embarcations sans moteur. La MRC et le CLD en assureront la responsabilité. Lors de la cérémonie, l’actuel maire de Scotstown, Dominique Boisvert, était représenté par la conseillère Sylvie Dubé.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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