Retraité depuis plusieurs années, Marius Blais, producteur forestier de La Patrie, a laissé sa marque à l’échelle du Québec. Son implication et sa contribution sont toujours tangibles puisqu’on lui a remis le prix Henri-Paul-Gagnon, pour sa contribution exceptionnelle à la vie syndicale, dans le secteur de la forêt privée.
L’honneur lui a été remis par le président de la Fédération des producteurs de bois du Québec, Pierre-Maurice Gagnon, lors du 49e congrès de la FPFQ, qui se tenait récemment à Beaupré.
Reconnu comme un visionnaire et leader dans le milieu, M. Blais s’est trouvé à plusieurs reprises au cœur des décisions qui ont façonné des organisations que l’on retrouve aujourd’hui à l’œuvre dans la mise en valeur des forêts privées du Québec. Le récipiendaire n’en est pas à sa première distinction, mais celle-ci représente à ses yeux « la reconnaissance de toutes les job et responsabilités que j’ai prises pour les producteurs de bois principalement. »
Les implications sont nombreuses, mais cette vision du développement, de l’aménagement et de la mise en marché de la forêt privée remonte à l’adolescence de M. Blais. « L’aménagement forestier a commencé avec le club 4-H à 12-13 ans. C’est là qu’a commencé le désir d’aménager la forêt. » Ce dernier s’est appliqué à réaliser sa vision de la forêt. Il a participé à la création du Syndicat des producteurs de bois de l’Estrie en 1964-65, dont il a été président et administrateur de 1978 à 1995. Il s’est impliqué à la mise sur pied du plan conjoint en 1968, en plus d’être membre fondateur du premier groupement forestier en Estrie en 1974. « On était le cinquième au Québec. Il y en avait un dans la Beauce et trois dans le bas Saint-Laurent. Ç’a commencé dans le bas Saint-Laurent », explique M. Blais. Ce dernier a également participé à la création des Agences régionales de mise en valeur des forêts privées en 1995 comme président de la Fédération des producteurs de bois du Québec.
Notre producteur forestier de La Patrie a participé à de grands débats visant l’avenir des forêts privées, dont la commission Lortie en 1984, le premier comité portant sur les réglementations municipales sur l’abattage d’arbre en 1989, les premières discussions sur la certification forestière en 1995 et le Sommet sur la forêt privée du Québec en 1995. M. Blais l’admet volontiers ; il a dérangé au cours de sa carrière pour défendre les intérêts des producteurs de bois et obtenir une reconnaissance de cette sphère d’activité économique importante. Par la suite, dit-il, « j’ai toujours trouvé une raison de continuer à m’impliquer » jusqu’au moment de prendre sa retraite, il y a maintenant près de 20 ans.
Bien qu’il ne soit plus impliqué dans le mouvement, l’homme de 80 ans demeure encore actif et s’occupe de ses deux lots à bois. Tout récemment, il avait passé ses journées dans le bois avant de s’offrir des vacances au chalet avec sa conjointe. M. Blais a remporté plusieurs distinctions au cours de sa carrière que ce soit la médaille d’or au niveau régional de l’Ordre du mérite forestier en 1987, le prix Henri-Gustave-Joly-de-Lotbinière de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec en 1996 et le prix RESAM en 2009. En 2011, une bourse au nom de M. Blais a été créée pour souligner le dynamisme, l’engagement, la motivation et la passion en aménagement forestier d’un étudiant en foresterie.