Le projet de regroupement des Caisses Desjardins du Nord du Haut-Saint-François et des Hauts-Boisés semble soulever peu de passion chez les membres. Est-ce que le beau temps de la saison estivale en est la cause ? Quoi qu’il en soit, quelque 70 personnes ont assisté à l’une des quatre assemblées d’information tenue le 14 août dernier, visant à expliquer le projet à East Angus, Cookshire-Eaton, Dudswell et Weedon. Le vote pour adopter la démarche en cours se tiendra le 28 août prochain lors d’assemblées extraordinaires pour les deux institutions financières.
Les présidents de chaque caisse, Rémi Vachon pour celle du Nord du Haut-Saint-François et Jean-Claude Cassidy pour les Hauts-Boisés, accompagnés de leur directeur général et d’un membre, ont présenté l’historique menant au projet de regroupement ainsi que les avantages pour les membres de la future Caisse Desjardins du Haut-Saint-François.
Regroupement
Pour les intervenants respectifs, les avantages ne font aucun doute à commencer par le service aux membres. Selon les responsables, le regroupement permettra d’atteindre une masse critique favorisant entre autres le maintien et le développement du service offert. Le regroupement prévu pour le 1er janvier 2019 permettra à la future institution financière de compter sur près de 20 000 membres avec un actif de 575 M$ pour un volume d’affaires d’un milliard $. Cette situation permettra de se positionner avantageusement avec les autres caisses de la région, estime-t-on. « On va être en mesure d’offrir la même qualité de services que l’on retrouve dans les grands centres », de mentionner M. Vachon. La capacité financière de l’institution permettra d’investir au niveau de l’expertise des employés. De fait, on compte développer de nouveaux services adaptés aux besoins grandissant des membres en plus de tenir compte des nouvelles technologies. Avec un total de 69 employés et les développements à venir, on croit être en mesure d’éviter les bris de service et d’assurer la pérennité du personnel puisqu’il aura des opportunités de promotion au sein même de la caisse.
D’autre part, les intervenants sont d’avis que la caisse sera en mesure d’investir davantage pour des projets dans la collectivité. L’année dernière, les deux caisses ensemble ont injecté près de 180 000 $ via le fonds d’aide au développement du milieu. Le regroupement permettra de jumeler les réserves de ce fonds qui totaliseront quelque 322 000 $. « On va avoir les moyens d’investir et devenir un levier économique dans la région », de mentionner M. Vachon. On ajoute également que le regroupement permettra de réaliser des économies récurrentes d’environ 270 000 $ annuellement.
Siège social
Le siège social sera situé au point de service à East Angus. Ce choix est attribuable, explique-t-on, à une raison d’ordre économique. Il y aurait moins de folios à transférer provenant de la Caisse des Hauts-Boisés donc une économie substantielle. Le conseil d’administration sera composé de 14 personnes soit en parts égales provenant des deux institutions. Le conseil de surveillance de trois personnes en comptera deux de la Caisse du Nord du Haut-Saint-François et une des Hauts-Boisés. Les deux établissements demeurent en opération et on ne prévoit pas de mouvement de personnel à court terme. Si cela devait se produire, cela se fera sur une base volontaire selon les opportunités d’emplois, explique-t-on. Aucune suppression de poste n’est prévue, assure-t-on.
Questions
Les questions provenant de l’assistance étaient sensiblement similaires à savoir : est-ce qu’une caisse risque de fermer ? À cette question, on mentionne que cela n’est aucunement lié au projet de regroupement. Chaque point de service est évalué annuellement et la décision découle entre autres de l’achalandage et de l’utilisation des services. Les autres interrogations touchaient le fonctionnement, le transfert de folio, s’il y aura des suppressions de postes, la nature du service. À Cookshire-Eaton, M. Cassidy mentionne que le transfert de la gestion du bureau de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), dont la Caisse des Hauts-Boisés est présentement mandataire, suit toujours son cours auprès de la Ville de Cookshire-Eaton. Du côté de Weedon, les inquiétudes touchaient principalement la taille de la nouvelle caisse. On craignait que l’institution devienne trop grosse et que les membres perdent de l’emprise, un peu comme avec le CIUSS de l’Estrie – CHUS.
Les présidents des deux institutions financières manifestent leur confiance envers la future caisse qui permettra de servir encore mieux les membres en développant de nouveaux services en fonction de l’étape de vie où ils sont. Selon les projections de Desjardins, on croit qu’en 2021, la caisse devrait compter sur un actif de 630 M$ pour un volume d’affaire de 1,2 G$. Le surplus d’exploitation devrait atteindre 5 M$.