Une programmation éclectique électrique au Centre culturel de Weedon

Centre culturel weedon

Le Centre culturel de Weedon amorcera sa saison artistique 2018-2019 le 15 septembre prochain avec Alexandre Poulin. Cette année, plusieurs gros noms passeront en région le temps d’une soirée; on n’a qu’à penser aux Respectables ou encore à Kaïn. Le comité de programmation offre en complément une belle sélection d’artistes à découvrir avec des styles et des médiums variés.

La saison 2018-2019 du Centre culturel de Weedon offrira plus d’une vingtaine de représentations, en plus de cinq projections dans le cadre de la série Les Aventuriers voyageurs. Comme à l’habitude, les Weedonnais bénéficient d’un tarif réduit, la municipalité étant le partenaire majeur de la salle de spectacles. « Ils sont partie prenante de nos activités », admet Robert Scalabrini, directeur général. « S’il y a pas de volonté politique municipale de tenir un petit centre culturel comme ça, ça tiendrait pas. »

Des choses qui ne changent pas
L’offre culturelle disponible à Weedon est résolument en santé. « On a réussi à développer depuis une dizaine d’années une espèce de curiosité pour essayer des choses », poursuit le directeur. On a « un public qui veut découvrir des artistes ». La programmation comprend d’ailleurs la série Découverte, qui regroupe cinq artistes : Mathieu Cyr (humour), Brian Tyler (chanson), David Goudreault (slam) ainsi que Roxane Bruneau et Sam Tucker, en musique.

Certains artistes se passent de présentation. C’est le cas du groupe Les Respectables qui célèbrent en tournée leurs 25 ans de carrière. « Pour venir à Weedon dans une salle à 110 places, il faut avoir des bons punchs ou des bons contacts », confie M. Scalabrini, qui avait reçu le groupe il y a une quinzaine d’années alors qu’il œuvrait au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook.

Outre les grands noms, le comité de programmation mise aussi sur la variété. « On essaie d’être à l’écoute des gens qui viennent depuis plusieurs années au centre culturel », raconte le directeur général. « Il y a des spectacles de découvertes qu’on voit pas bien, bien ailleurs qu’ici. La musique Trad, parmi tous les diffuseurs du Québec, tu en vois juste ici. Il y a Sherbrooke qui en fait une fois de temps en temps. Mais de la musique Trad à l’année, on est les seuls diffuseurs à faire ça. C’est l’origine de nos racines qu’on essaie de conserver le plus possible. » Les formations É.T.É., Rivière Rouge et Les Tireux d’Roches de même que les trios de Courtney Drew et de Timi Turmel proposeront donc des mélodies à saveur traditionnelle en cours de saison. Il est à noter que le spectacle d’É.T.É. initialement prévu le 8 septembre est reporté à une date indéterminée pour le moment.

La réalité d’aujourd’hui
L’avènement d’internet et des réseaux sociaux a quelque peu changé la donne pour les diffuseurs. Le Centre culturel de Weedon attire des gens d’un peu partout, que ce soit de Stratford, Victoriaville et Sherbrooke. Robert Scalabrini sait déjà qu’une fan de Rimouski descendra voir Ludovick Bourgeois le 3 novembre. Même chose pour Alexandre Poulin en ouverture de saison qui, grâce à sa présence forte en ligne, fait se déplacer les gens. Lors d’un de ses passages précédent à Weedon, « on vendait des billets, mais on savait même pas à qui. Du monde de Weedon, il en est pas venu », se rappelle le directeur artistique. De nouveau cette année, la venue de M. Poulin fera salle comble.

Si les spectateurs parcourent de grandes distances pour voir un artiste, ils apprécient la proximité avec celui-ci une fois sur place. Le Centre culturel de Weedon est une salle «cosy» de 110 places. « Le monde, c’est comme s’ils étaient dans le salon chez eux. Je pense qu’il se développe une clientèle vers ça aussi. » Dans ce contexte, il n’est pas rare que l’artiste rencontre le public à l’entracte ou après le spectacle. « C’est une plus-value, comparativement à une grande salle de 1500 places où il n’y a personne qui le voit après le show », estime M. Scalabrini.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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