Bien que la rentrée des écoles de la Commission scolaire des Hauts-Cantons se déroulait la semaine dernière, l’école Saint-Paul à Scotstown a pris les devants en tenant une activité de la prérentrée, le 23 août dernier. Les nouveaux arrivants, pour ainsi dire, parents et élèves de Bury ainsi que ceux du secteur de Scotstown, ont participé à un souper hot-dog histoire d’échanger, découvrir l’école et faire connaissance avec le nouveau milieu scolaire.
Rappelons que le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Hauts-Cantons avait entériné en janvier dernier le transfert d’une soixantaine d’élèves de Bury fréquentant l’école du Parchemin à East Angus vers Saint-Paul pour des raisons de surpopulation. Cette décision avait soulevé un mécontentement chez plusieurs parents qui avaient manifesté leurs craintes et désaccords.
Or, il semble que cela soit désormais du passé puisque les parents de Bury rencontrés sur place étaient ravis de l’accueil de l’équipe-école. Deux mamans de Bury, Nathalie et Annie Duhaime, n’avaient que des commentaires élogieux envers l’école et son équipe. Annie, qui représentait le groupe de parents, précise « moi, j’avais pas de crainte pour l’école comme tel. » Elle rappelle que « la crainte des parents concernait plus le voyagement au niveau des rendez-vous pour le service de garde; on avait peur d’être obligés de venir à l’école ici pour les chercher. L’école nous a tout le temps dit qu’ils feraient ce qu’ils pourraient pour nous accueillir et je trouve qu’ils font beaucoup. Vraiment, c’est bien. Je n’ai jamais vu une école qui fait un BBQ comme ça pour nous accueillir avant que l’école commence. » Pour Nathalie, elle mentionne n’avoir eu « aucune crainte à venir à l’école Saint-Paul. Je trouvais que c’était une bonne chose parce qu’ici, c’est un petit bassin, des plus petites classes, les professeurs vont être capables de répondre mieux aux besoins des enfants. Il va y avoir plus d’écoute, je pense, ici. » « East Angus s’était très agité; ici, ça va être une très bonne chose », de compléter les deux mères de famille dont trois enfants pour une et deux pour l’autre fréquentent Saint-Paul.
Direction
Avec l’arrivée des élèves de Bury, la population étudiante triple, passant de 25 à 80 élèves. La directrice de l’école Saint-Paul, Mme Christine Cragg, mentionne que l’activité permet aux anciens comme aux nouveaux élèves de se rencontrer ainsi que les nouvelles familles. « Ça permet aussi de venir rencontrer le personnel, d’enlever un peu d’insécurité et de stress avant la rentrée scolaire. Les enfants peuvent faire une visite de l’école, déposer leur matériel scolaire dans leur classe. C’est festif en même temps. On fait ça à la bonne franquette; tout le monde a contribué. L’école fournissait les hot-dog et les parents apportaient un petit quelque chose des fruits, crudités. Cela permet de belles rencontres entre parents, les élèves et le personnel », de préciser la directrice.
L’arrivée de nouveaux élèves fait en sorte que l’école passe de deux classes triples niveaux à cinq classes. On retrouve donc une maternelle et quatre classes doubles niveaux soit première et deuxième année, deuxième et troisième, troisième et quatrième ainsi que cinquième et sixième année. « On va avoir des gens qui vont travailler à temps partiel, des professionnels, psychologue, psychoéducatif et orthophoniste. On a une éducatrice 25 h avec nous à l’école, donc on a suffisamment de ressources même si on est un petit milieu. On a les ressources nécessaires pour supporter l’équipe-école et les enfants », précise Mme Cragg. L’école doublera son personnel passant de cinq à une dizaine. Tout le monde est très emballé, d’assurer la directrice. « Les personnes qui étaient ici s’étaient des personnes très optimistes, dynamiques, très impliquées dans le milieu. C’était des gens de projets et on est très chanceux : tous les gens qui se sont greffés à l’équipe ont la même philosophie. On va dans la même direction, on veut travailler avec la communauté; c’est très important que l’école soit ouverte surtout dans les petits milieux ruraux. Travailler ensemble, impliquer les gens de la communauté, les partenaires, nous, on voit ça de façon positive. » La directrice ajoute que les invitations pour l’activité se sont faites de façon personnalisée. « Chaque enseignant a téléphoné aux parents pour les inviter, leur expliquer ce qu’allait être le BBQ. Si on ne pouvait pas parler aux parents, on demandait confirmation. » D’ailleurs, bon nombre s’est déplacé pour l’activité.