Apprivoiser son stress

Le stress peut être la cause de bien des maux. Mais Sylvain Guimond, conférencier invité par la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, a su, du moins le temps d’une soirée, diminuer ce qui pour certains est cause de bien des soucis.

C’est avec fougue, dynamisme, appuyé de présentations visuelles et de beaucoup d’humour que le conférencier et sa conjointe, Dre Johanne Lévesque, ont démystifié le stress dans le cadre d’une conférence ayant pour thème Apprivoiser les forces du stress.

Plus d’une soixantaine de personnes ont littéralement savouré l’intervention du professionnel qui a une feuille de route bien remplie. Docteur en psychologie du sport, éducateur physique, ostéopathe, M. Guimond a collaboré à de nombreux projets de recherche avec des sommités scientifiques mondiales. Il a eu l’occasion d’évaluer et de traiter plus de 1 000 athlètes d’élite tels que Mario Lemieux, Tiger Woods, le lanceur de baseball John Smoltz, le golfeur Greg Norman, etc. Le conférencier participe également à des émissions à caractère sportives que ce soit sur les ondes de RDS, TVA, Radio-Canada et autres.

Pour M. Guimond, le stress n’est ni positif ni négatif. Il y a trois grandes peurs dans la vie, celle de mourir, de souffrir et de parler en public parce qu’on a peur d’être jugé. Selon l’intervenant, la réussite dans la vie n’est pas une question de chance, mais bien de choix. L’échec et la réussite vont dans le même sens. Il n’y a pas de réussite sans échec, de préciser le conférencier.

Le stress, explique-t-il, est un niveau d’adrénaline qui sera source de motivation pour certains et de frein pour d’autres. La question est de savoir le gérer. « Face au stress, devenez votre meilleur ami. Vous allez l’encourager, le respecter. Faites la même chose avec vous-même. Faites une conversation interne, ça va vous changer. Lorsqu’on se parle, on peut s’en sortir. Lorsqu’on est anxieux, angoissé, il faut être capable d’en parler. » Une chose est importante, selon l’intervenant, c’est de prendre du temps pour célébrer nos bons coups. « Dans notre société, on ne prend pas le temps de célébrer. On a trop de projets. Si on ne se récompense pas, on passe à autre chose. Le burn-out, c’est le cerveau qui dit un jour, je travaille, tu ne me récompenses jamais, bien mange de la chnoute et un jour, on se retrouve en burn-out. Le burn-out vient d’un manque de respect de soi-même, des autres, de votre santé. On fait un burn-out parce qu’on ne se sent pas bien. Si on avait du plaisir à travailler, si on riait, on irait mieux. Soyez indulgent envers vous-même. » Montrer sa vulnérabilité, ses faiblesses, c’est de la confiance en soi. « Quand j’ai confiance en moi, je n’ai pas peur de dire mes faiblesses. La vulnérabilité, l’authenticité et la générosité sont trois éléments qui mèneront à la réussite », estime le conférencier.

Prenant le relais, Dre Lévesque mentionne qu’il est possible de maîtriser ses émotions. « Vous êtes en interaction avec votre cerveau. C’est vous qui lui dites quoi faire, mais il faut y mettre les efforts. Faut apprendre à doser ses neurotransmetteurs. Faut jouer avec votre état. » Mme Lévesque mentionne que des exercices de respiration matin et soir, marcher trois fois par semaine devrait aider. Lorsqu’on est anxieux, la méditation peut également aider. En conclusion, le conférencier ajoute qu’il est important de prendre le temps de savourer le bonheur, peu importe où il se trouve; cela contribuera également à diminuer le stress.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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