L’église hantée attire des centaines de mortels

L’église hantée de East Angus aura distribué quelque 400 sacs de bonbons aux jeunes halloweeneux. La météo fraiche et pluvieuse n’a pas ralenti les Angussiens, ni ceux de l’extérieur dans leur participation à l’événement qui en était à sa cinquième édition.

Les résidents à l’année longue de l’église, Maxime Robert et sa conjointe, avaient préparé 600 sacs de friandises en prévision de la fête. L’ancienne Emmanuel United aura vu défiler, en plus des enfants déguisés, plusieurs parents accompagnateurs de même que quelques curieux. « L’assistance générale de l’événement, il y a peut-être 1000 personnes qui sont passées. Cette année, c’est la meilleure année. »

Une formule qui grossit
La cinquième édition de l’Halloween à l’église hantée en était une de premières alors que des commanditaires s’étaient associés à l’activité et que des personnages bénévoles étaient venus prêter main-forte aux deux instigateurs. De plus, l’événement était retransmis en direct sur les réseaux sociaux, la vidéo ayant depuis été visionnée plus de 1500 fois.

Cet ajout a donné un aperçu aux gens n’ayant pas pu se déplacer. « Ça donne une autre dimension. On fait connaitre l’Halloween à notre sauce », reconnait M. Robert. Une famille en provenance de Saint-Malo se fait un devoir d’effectuer un pèlerinage annuel à l’ancienne église de la rue Angus Sud. Si la majorité des participants provenaient du Haut-Saint-François, Maxime Robert reconnait avoir eu de la visite en provenance de Wotton, Stoke, Lac-Mégantic et Sherbrooke.

C’est sans oublier deux des personnages de la soirée qui arrivaient tout droit de Ste-Julie en Montérégie. Ce couple de membres de la famille était venu compléter la distribution à thématique religieuse. Parmi la bande de revenants, on retrouvait le prêtre Patrem Maximus, les sœurs Gouleh et Martyr de même qu’Horace, le fantôme “harmoniumiste”.

Plus qu’une distribution de bonbons
« On est des tripeux de patrimoine. Pas rien que de patrimoine bâti, mais aussi de patrimoine immatériel », explique Maxime Robert. C’est dans cette optique que cette célébration de l’Halloween vise un public de tous âges, sans élément réellement effrayant ou macabre. « Les jeunes, on les laisse s’approprier l’endroit. Je pense qu’en vieillissant, cette clientèle-là va être sensible, entre autres à cette église-ci », poursuit celui derrière Patrem Maximus. « C’est elle qu’on veut mettre en valeur par nos personnages. »

À ses yeux, l’église convertie en résidence représente une bâtisse idéale pour sensibiliser cette population au patrimoine. Depuis 2012, les Associés du patrimoine de East Angus veillent d’ailleurs à la conservation de l’ancien lieu de culte. L’organisme possède une mission sociale dont le but est de trouver des fonds pour entretenir le bâtiment datant de 1899.
Bien que, à long terme, l’avenir de l’ancienne Église méthodiste demeure incertain, les occupants actuels sont ravis d’en ouvrir les portes. « Pour l’instant, on s’amuse comme des petits fous. On fait découvrir le patrimoine puis on est bien content », conclut M. Robert.

Tardif Diesel agissait à titre de partenaire principal de l’événement, alors que Lachance Communication et O’Bois de Bury en étaient également des commanditaires.

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Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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