Les représentants touristiques du Haut-Saint-François ayant participé à la rencontre de consultation tenue la semaine dernière, à la Brasserie 11 comtés à Cookshire-Eaton, avec les ministres Mélanie Joly et Marie-Claude Bibeau, sont satisfaits de l’exercice et croient que leur message a été entendu.
La députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, a profité de la rencontre du cabinet fédéral tenue à Sherbrooke, la semaine dernière, pour inviter sa collègue Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, à tenir une rencontre à Cookshire-Eaton. L’exercice auquel participaient une vingtaine d’intervenants du monde touristique estrien s’inscrivait dans le cadre de sa présente consultation devant mener à la nouvelle politique nationale du tourisme au Canada.
« Le potentiel est énorme, on a des gens extraordinaires, passionnés. Je suis très impressionnée parce qu’il y a une belle concertation au niveau local et sincèrement des idées que j’ai entendues pour la première fois », d’exprimer Mme Joly au terme de la rencontre. Parmi les nouvelles idées, celle du Coeur villageois, que l’on retrouve en Estrie et notamment à Cookshire-Eaton et Scotstown, a piqué sa curiosité. « Ça fait des mois que je me gratte la tête pour savoir comment on est capable de développer des Cœurs villageois partout à travers le pays. J’arrive ici et je découvre que ça existe déjà. C’est quelque chose qui va très certainement m’inspirer dans le développement de ma nouvelle stratégie », exprime-t-elle.
Mme Joly entend développer une nouvelle stratégie nationale et voir comment il est possible d’aider les intervenants, les soutenir dans le développement de l’offre touristique, la promotion et voir comment ils peuvent avoir accès à du capital. La ministre mentionne étudier différents scénarios et entend offrir des solutions à court, moyen et plus long terme. Pour Mme Bibeau, le choix du lieu de rencontre était stratégique. « C’est une façon de démontrer comment une petite entreprise agrotouristique peut se développer à l’extérieur d’un grand centre. Un exemple à succès, la Brasserie 11 comtés, c’est vraiment une opportunité et ce matin, on fait la démonstration de l’importance de travailler ensemble dans une région pour développer l’offre touristique. »
Satisfaction
« Ça m’a réjouie que Mme Joly ait parlé en introduction de l’importance de l’industrie touristique pour relancer les petites régions rurales où certaines industries ont fermé et le tourisme pourra être une des solutions pour revitaliser. Nous, c’est important, dans le Haut-Saint-François, l’attraction du tourisme pour les services de proximité », d’exprimer Isabelle Couture, représentante de Tourisme Haut-Saint-François. Jean-Paul Gendron, qui représentait le Club de motoneige de Cookshire et également président de l’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l’Estrie, a profité de l’occasion pour associer le tourisme d’hiver avec le milieu forestier. Il mentionne avoir mis en lumière certaines difficultés « qu’on a, nous les locaux, le micro touristique, le Haut-Saint-François pour atteindre les niveaux macro touristique, le gouvernement fédéral. On ne changera pas la structure, mais ce qui est important, c’est que nos structures locales, la SADC, Coeur villageois, CLD et la MRC soient davantage mis à contribution sur des questions de développement touristique. Surtout développer des mécanismes d’écoute ». Sylvie Lapointe, mairesse de Cookshire-Eaton, souhaite que les municipalités ou les organismes puissent obtenir une meilleure aide financière. Du côté municipal, on se fait souvent solliciter, on ne peut pas payer à tout le monde, c’est trop pour une municipalité. On serait content si le gouvernement pouvait ouvrir un peu leurs horizons. Je pense qu’on a une belle approche aujourd’hui. Je pense que Mme Joly a été au cœur de ce qui s’est dit et particulièrement en zone rurale. » Daniel Audet, représentant de la Ruée vers Gould, du Centre culturel Oscar-Dhu, du marché de la petite école et conseiller municipal au Canton de Lingwick, était en quête d’information. « Je voulais savoir ce que Tourisme Canada peut nous offrir. Avec le dépôt de la nouvelle politique, j’ai espoir que ça sera mieux. » Jonathan Audet, directeur du festival La nuit du pont couvert, voulait mettre en lumière « toutes les échelles qui étaient importantes au niveau touristique autant les microfestivals comme les autres plus grands. » Il souhaite que la nouvelle politique accorde une plus grande importance à la base « les travailleurs touristiques sur le plancher. Ils devraient avoir les mêmes chances que les autres à faire du développement touristique. » M. Audet soutient avoir senti « beaucoup d’écoute. Je ne crois pas que ce soit un simple exercice de relation publique. On constate qu’il y a des problèmes, qu’ils veulent régler et viennent sur le terrain pour voir c’est quoi les problématiques. » Faisant référence aux deux ministres, M. Gendron ajoute, « elles m’ont impressionné de par leur capacité d’écoute et de synthèse. Elles ont très bien compris le message et sont en position de le livrer. »