Main-d’œuvre immigrante

Bien que le nombre d’employeurs participant à la récente séance d’information sur la main-d’œuvre immigrante, tenue au Club de golf East Angus, ait été restreint, les personnes présentes ont signifié leur satisfaction au terme de la rencontre. Pour certains, le simple fait d’apprendre qu’une personne-ressource, Annie Boucher, conseillère aux entreprises à Services Québec du Centre local d’emploi (CLE) d’East Angus, pourra répondre à leurs demandes et faire le lien avec les différents services en région valait le déplacement.

Les participants ont littéralement été bombardés d’informations pendant deux heures sur la main-d’œuvre immigrante, leurs divers statuts, les permis de travail, la durée, dans certains cas et leur employabilité. Les types d’immigrants, permanents, temporaires incluant les étudiants étrangers, les demandeurs d’asile autant d’aspects qui ont été abordés au cours de la rencontre à laquelle participaient une quinzaine de personnes dont plusieurs représentants d’organismes comme le CLD, le Centre local d’emploi, la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, Carrefour jeunesse-emploi (CJE) et des municipalités.

Les invités représentants d’organismes que ce soit du Service d’aide aux Néo-Canadiens, responsable d’accueillir la main-d’œuvre immigrante en Estrie, Pro-Gestion Estrie traitant de la régionalisation de l’immigration et de leur façon d’attirer la main-d’œuvre de Montréal vers la région, de l’agente de mobilisation et de développement en immigration ainsi que du MIDI, volet recrutement international ont éclairé l’assistance sur leur mission respective, les objectifs et façons de faire. Selon les données divulguées au cours de la rencontre, on compterait en 2017, pas moins de 110 personnes immigrées œuvrant dans le Haut-Saint-François. Les intervenants ont expliqué ce qui caractérise leur service et la façon de leur faire appel.

La présentation de la main-d’œuvre immigrante comme un bassin potentiel intéressant a fait l’objet d’une solution possible à court et long terme pour les employeurs. L’aspect humain, à savoir les motivations des personnes immigrantes, les phases de l’intégration, le côté irréel de la chose, la lune de miel, la prise de conscience, l’acceptation, l’adaptation, la quête de sens et l’intégration, peut s’échelonner sur plusieurs années. On a également abordé le rôle de l’employeur. Il ne suffit pas d’embaucher un travailleur immigrant, il faut l’accueillir, expliquer les valeurs de l’entreprise, s’assurer d’une bonne communication, offrir un encadrement adéquat autant au travail qu’à l’extérieur en facilitant l’intégration au sein de la communauté que ce soit par le logement, les loisirs et autres. Il est important de créer un milieu de vie attractif et de se mettre à la place des immigrants, d’expliquer les conférenciers.

Mme Boucher ajoute qu’il n’y a pas que la main-d’œuvre immigrante susceptible de répondre aux besoins des employeurs. Les personnes judiciarisées, handicapées physiques ou de maladie mentale peuvent également apporter une contribution à l’entreprise. Elle mentionne que Services Québec peut apporter un appui financier dans certains cas. Consciente que la rencontre donnait lieu à un déversement d’information, elle invite les employeurs à la contacter pour toute information tout en s’engageant à faire le lien avec les ressources susceptibles d’apporter une aide. Mme Boucher a profité de l’occasion pour inviter les employeurs à participer au Salon itinérant, Priorité-Emploi qui se tiendra à East Angus, le 25 mai prochain. L’initiative se fait à l’occasion du 20e anniversaire de Priorité-Emploi Estrie et consiste à faire une tournée régionale. Un salon de l’emploi local se déroulera dans chaque MRC de l’Estrie, dont celle du Haut-Saint-François.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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