Cookshire-Eaton Innovation, toujours présente et à l’affût

Créée en 2016, la Corporation de développement Cookshire-Eaton Innovation s’est fait connaître ou découvrir du grand public principalement par son implication dans le projet de construction de la microbrasserie 11 Comtés. Même si elle n’a pas fait les manchettes depuis, l’organisme sans but lucratif ne chôme pas pour autant et poursuit son travail. D’ailleurs, les administrateurs ont adopté une planification stratégique identifiant des pistes de développement et éléments précis à mettre en place d’ici 2022.

L’organisme poursuit sa mission de promouvoir et favoriser le développement industriel, agricole, économique, culturel sur l’ensemble du territoire de Cookshire-Eaton. « Il y a plusieurs dossiers qui sont sur la table actuellement et qui cheminent. À Cookshire-Eaton Innovation, oui, il y a une volonté de développement économique et industriel, mais il y a aussi une volonté d’accompagner et aider les entrepreneurs qui sont déjà présents sur le territoire », d’expliquer Vincent Cloutier, MBA, directeur exécutif de Cookshire-Eaton Innovation.

L’organisme souhaite intervenir sur divers axes comme l’attraction de nouvelles entreprises notamment les PME et la rétention. À ce chapitre, c’est un secret de polichinelle que Cookshire-Eaton Innovation avec l’aide d’autres intervenants travaille à maintenir Pallettes Perron sur son territoire. L’entreprise de Sawyerville a été la proie des flammes en octobre dernier. Elle s’est relocalisée temporairement à l’arrière de l’ancienne bâtisse Shermag, maintenant propriété de Bermex, située à la limite de Cookshire-Eaton près de Lennoxville.

L’organisme de développement va plus loin dans son champ d’intervention et souhaite favoriser un plus grand réseautage pour amener les entreprises manufacturières à prendre le virage 4.0. Vincent Cloutier mentionne que la municipalité de Cookshire-Eaton compte plusieurs entreprises œuvrant dans le secteur du bois. « On vise à accroître cette présence dans le secteur du bois en première, deuxième et troisième transformation. Qu’est-ce qu’on peut faire de plus pour développer une niche pour devenir un pôle plus important dans la transformation du bois ? » Parmi les secteurs à développer, l’agrotourisme retiendra également l’attention des intervenants.

Parc industriel
Quant à l’espace disponible pour accueillir les entreprises, M. Cloutier mentionne que la municipalité en dispose de peu lui appartenant, mais que des promoteurs privés en ont à offrir. « Il y aurait de trois à quatre sites à court terme capables de recevoir des entreprises », précise-t-il. La municipalité dispose de deux à trois terrains disponibles situés derrière l’entreprise Nigan. Une entreprise en excavation David Pettigrew devrait s’y installer bientôt. Il y a également de l’espace dans le secteur de l’aéroport situé à l’intérieur des limites de la municipalité. Toutefois, c’est la ville de Sherbrooke qui en est le propriétaire. On retrouve aussi une douzaine d’acres de terrains disponibles derrière l’ancienne usine Shermag. Il y aurait une superficie similaire disponible du côté de Sawyerville, de mentionner M. Cloutier. Même si la municipalité n’est pas propriétaire de l’ensemble des terrains, il n’en demeure pas moins qu’ils font partie de l’offre potentielle disponible, explique-t-il. Ce dernier laisse entendre que la ville n’est pas là pour se substituer à des promoteurs privés qui ont des terrains industriels à vendre, mais qu’elle peut donner un coup de main si nécessaire via Cookshire-Eaton Innovation.
M. Cloutier mentionne que l’organisme vise le développement de Cookshire-Eaton dans son ensemble et travaille en collaboration avec la municipalité à mettre en place des mesures incitatives susceptibles d’attirer de nouveaux résidants sur le territoire. Cookshire-Eaton Innovation est un organisme sans but lucratif avec un conseil d’administration de 11 personnes regroupant deux membres du conseil municipal et des citoyens représentatifs de l’ensemble du territoire, dont le président Jean Tremblay, du secteur Johnville.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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