Le pondéré Julien Grégoire Péloquin récompensé au Festival Cinéma du monde de Sherbrooke

Âgé de seulement 22 ans, le résident de Cookshire-Eaton, Julien Grégoire Péloquin, s’est mérité le prix du meilleur court métrage de l’Estrie au dernier festival Cinéma du monde de Sherbrooke. Ponderosa, sa première œuvre cinématographique à vie, a en partie été tournée au Victoria Hall et sur une terre agricole de la région. Le cinéaste en herbe travaille déjà sur une deuxième œuvre, qui mettra en vedette l’artisan local Gilles Guimond.

Une expérimentation qui a bien tourné
« Ponderosa, on l’a fait, mais j’avais aucune idée de ce que je faisais. Quand je le regarde, je me sens vraiment amateur. Depuis ce temps-là, j’ai tellement appris de choses sur le monde cinématographique. » C’est de cette manière franche que Julien Grégoire Péloquin présente le chemin qu’il considère avoir fait depuis les derniers mois. Sans formation préalable dans le domaine, ni budget à proprement parler, le réalisateur s’est entouré d’une mini équipe pour mener à bout son projet.

Il décrit sa rencontre l’année dernière avec le cinéaste Sébastien Croteau comme un moment décisif dans son processus. Ce dernier l’a alors invité à lui soumettre un projet écrit, chose que M. Grégoire Péloquin s’est empressé de faire le jour même. L’ébauche de trois pages a finalement mené à un court métrage de 16 minutes, sans dialogues. M. Croteau a accepté d’épauler son cadet par le biais de sa maison de production L’inconnu dans le noir.

« J’ai toujours adoré les films en tant que spectateur, mais en faire, c’est une autre histoire. J’aime vraiment ça », poursuit le lauréat du FCMS. S’il avait en quelque sorte effectué un saut dans le vide avec son premier opus, le jeune réalisateur a de grandes attentes pour le second. « Y a pas de place à l’erreur. Il faut vraiment qu’il soit sur la coche. J’ai vraiment hâte ! »

Commencer en lion
Ponderosa était en compétition contre quatre autres courts métrages lors de la Soirée estrienne du festival de cinéma. Certains étaient dotés de réels budgets de tournage et d’une équipe complète qui n’ont rien à voir avec les moyens du natif de Birchton. « Ils étaient vraiment tous bons. Je m’attendais pas à gagner ça. Je suis encore très content », concède M. Grégoire Péloquin.

Le court métrage récompensé a été soumis à dix festivals jusqu’à présent. Sur le lot, trois ont répondu par l’affirmative et ont sélectionné l’œuvre; ceux-ci étant situés en Roumanie et au Royaume-Uni. D’autres pourraient s’ajouter à la liste.

Les scènes extérieures de Ponderosa ont été captées sur le chemin McDermott à la limite de Cookshire-Eaton et de Newport. On y aperçoit le pont couvert qui porte le nom du chemin. « Il y a vraiment de belles places pour tourner ici dans le coin de Cookshire et que les gens ne savent pas », s’étonne Julien Grégoire Péloquin.

Prochaine étape
Le tournage du second projet du réalisateur local a débuté la semaine dernière, toujours à Cookshire-Eaton. Le métrage de 30 minutes met en vedette Gilles Guimond qui interprète un chauffeur d’autobus. Celui qui avait touché ici et là aux arts de la scène par le passé se prépare depuis des mois pour son premier rôle principal. Il se laisse en effet pousser cheveux et barbe depuis octobre dernier.
Il s’agira de la seconde collaboration entre MM. Grégoire-Péloquin et Guimond. « Il y a une chose que Julien a dite pour le prochain film : “C’était bien le fun le premier, mais le prochain coup, tu seras plus acteur” », retient celui qui est artisan-ébéniste en compagnie de sa conjointe à l’atelier du Bout du chemin. « J’ai bien hâte ! »

La Galerie d’art de Cookshire-Eaton a tenu un 4 à 7 jeudi dernier afin de célébrer l’obtention de la récompense du meilleur court métrage estrien par Ponderosa ainsi que le lancement officiel des Productions de L’inconnu dans le noir de Sébastien Croteau.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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