Dudswell dispose de sa patrouille verte

Nous apercevons de gauche à droite les membres de la patrouille verte, Juliette Zinner et Daphnée Carmel avec un modèle de poubelle à trois voies disposé à divers endroits dans la municipalité.

Depuis quelques semaines, la municipalité de Dudswell dispose de sa patrouille verte. Loin de faire des interventions coercitives, les deux étudiantes en environnement de l’Université de Sherbrooke joueront, auprès de la population, un rôle éducatif, de sensibilisation tout en donnant des trucs sur la façon de gérer la réduction des matières résiduelles et de mettre les substances dans les bons contenants.

L’initiative s’inscrit parmi les orientations de l’un des six axes de développement de la planification stratégique 2018-2028, soit une gestion intégrée et responsable des déchets. La pertinence d’une telle intervention était d’autant plus justifiée du fait que les résidents du grand Dudswell sont tous dotés de bac brun, d’expliquer Marie-Ève Gagnon, directrice générale de la municipalité.

Les étudiantes sont à préparer un plan d’intervention et manifestent leur hâte à rencontrer les gens, les commerçants, entreprises, agriculteurs, organismes et autres. On profitera de l’occasion pour remettre un dépliant pour la sensibilisation de la campagne J’y participe, Dudswell Durable, mon milieu de vie !
« L’objectif, c’est qu’on veut être les meilleurs en terme de réduction à la source de déchets et cela passe par un changement de nos habitudes. » Mme Gagnon est consciente que cela nécessitera du temps et l’intervention de la patrouille verte vise entre autres un rôle de sensibilisation et d’éducation. « On croît que c’est par là que ça passe si on veut réduire les déchets. Réduire nos quantités qu’on envoie chez Valoris, au site d’enfouissement et réduire nos coûts d’enfouissement. »

Intervenantes
Les deux membres de la patrouille verte sont à préparer un plan d’intervention qu’elles mettront à l’œuvre dans les prochains jours. Au cours de la rencontre qu’elles souhaitent établir avec les résidents, on parlera de la façon de changer ces habitudes pour rendre plus facile la réduction des déchets à la source. On prendra le temps de voir avec les personnes comment elles gèrent leurs matières résiduelles, où va chaque chose. Les intervenantes jetteront un coup d’œil dans les bacs pour mieux informer sur la façon de faire et comment apporter les améliorations nécessaires. On profitera de l’occasion pour élargir le champ d’intervention et parler de divers sujets si nécessaire comme les bandes riveraines, les plantes envahissantes et autres. Sur approximativement 1 000 unités de logement, il est évident que les patrouilleuses se buteront à des portes closes, mais elles invitent les personnes désireuses à obtenir de l’information de les contacter à l’Hôtel de Ville.

Corvée
Les patrouilleuses participeront aux divers événements au cours des prochaines semaines afin de sensibiliser les gens. Une corvée de nettoyage est prévue le 31 mai. On compte y impliquer les élèves de l’école primaire et la population. On prévoit nettoyer les fossés d’une partie du chemin Hooker et Rodrigue ainsi que le centre-ville de Marbleton, la plage municipale et le parc.

Les jeunes femmes en sont à leur premier stage en milieu de travail. « C’est en plein ce que j’aimerais faire plus tard, de la sensibilisation. Je pense que ça passe par là. C’est personne par personne qu’on va changer les habitudes et la mentalité. C’est bien de faire des programmes, mais il faut que les gens y adhèrent », d’exprimer Daphnée Carmel. Le volet sensibilisation fait également vibrer Juliette Zinner. Toutefois, elle apprécie l’organisation municipale, « ça me permet d’en connaître davantage sur l’organisation d’une municipalité. Ça me permet de voir comment ça fonctionne pour organiser des projets, comment on peut faire des actions sur l’environnement et comment on peut changer des choses localement. »

Phase II
Mme Gagnon admet que la municipalité songe déjà à une phase II. « C’est clair qu’on n’arrêtera pas là. Je ne peux dire quoi, mais il y aura une action. » Au terme de leur stage de presque trois mois, les étudiantes déposeront un bilan, voire un genre de portrait environnemental inspiré d’une grille d’évaluation. Elles y présenteront les enjeux environnementaux ainsi que des recommandations.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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