Programme d’assistance en établissement et à domicile

De gauche à droite, on retrouve Valérie Rousseau, PAB; Melanie Thompson du Centre de formation professionnelle Lennoxville; Marie-France Gaudet du CIUSSS de l’Estrie – CHUS; et Chasiotis Vasileios du Centre de formation professionnelle de Coaticook (CRIFA).

Cinq établissements d’enseignement de l’Estrie offrent maintenant un nouveau programme d’alternance travail-études en partenariat avec le CIUSSS de l’Estrie – CHUS. La formation d’assistance à la personne en établissement et à domicile (APED) garantit un emploi après huit à dix mois de cours et d’expérience de travail rémunéré. La personne diplômée a ensuite le choix de se diriger vers un CHSLD ou une équipe de soutien à domicile près de chez elle.

Le programme APED est la nouvelle mouture qui forme les préposés aux bénéficiaires (PAB) et les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS). Jusqu’à tout récemment, il fallait faire un choix entre les deux professions. « Si j’avais pu le faire, je l’aurais fait », assure Valérie Rousseau, PAB depuis 2016.
Elle représente la clientèle cible du nouveau programme en ce sens qu’elle exerçait déjà une profession et avait une vie bien établie avant de décider de se réorienter. Après quelques années comme commis-comptable, elle ne souhaite plus être enfermée dans un bureau. Si, à ce moment, elle avait reçu de l’aide financière de la part d’Emploi-Québec, elle envie ceux qui ont l’opportunité aujourd’hui de recevoir cette formation hybride qui offre un salaire en même temps.

Un retour aux études à la portée de tous
Après de neuf à douze semaines de formation à temps plein, les étudiants en APED débutent l’alternance qui leur offrira des semaines à moitié passées en classe et à moitié dans un milieu de travail. Ils ne sont pas laissés à eux-mêmes pour autant, comme ils sont jumelés en permanence à des préposés experts et volontaires qui leur apprennent les rudiments du métier. « Ça vient donner un bon coup de main aux équipes en place », explique d’une part Marie-France Gaudet du CIUSSS – CHUS.

L’agente de développement au Centre de formation professionnelle Lennoxville, Melanie Thompson, renchérit : « C’est un win-win pour tout le monde. C’est autant l’employeur que les maisons d’enseignement qui se mettent ensemble pour offrir des programmes intéressants avec la réalité du manque de main-d’œuvre flagrant. On se met ensemble pour offrir quelque chose de beaucoup plus intéressant que ce qui se faisait avant. »

Mme Thompson concède que la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec peut inciter des travailleurs à continuer à occuper des postes qui ne correspondent plus à leurs aspirations. Avec l’opportunité d’un emploi à temps partiel dès la mi-parcours et un salaire horaire de 17,95 $ en tant qu’apprenti de métier, les possibilités deviennent dès lors plus grandes. Selon la formule choisie par le centre de formation professionnelle et le moment de l’année, l’étudiant a la possibilité de travailler entre un et cinq jours par semaine. De même, à la fin du programme, les heures faites antérieurement sont comptabilisées et reconnues en tant qu’ancienneté.

Près de la maison
Les centres d’enseignement les plus près offrant cette opportunité sont le Centre de formation Le Granit de Lac-Mégantic, les Centres 24-Juin de Sherbrooke et Windsor, de même que le Lennoxville Vocational Training Centre. Les postes à combler sont ensuite nombreux et dispersés à travers le vaste territoire du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, dont fait partie le Haut-Saint-François.
Ce dernier centre de formation professionnelle tient d’ailleurs une séance d’information et d’inscription le mercredi 19 juin entre 18 h et 19 h 30 en vue des prochaines cohortes de septembre et mars 2020. Autrement, il est toujours possible d’être étudiant d’un jour dans les cinq centres participants, qui incluent également le Centre de formation professionnelle de Coaticook et le Centre régional intégré de formation de Granby.

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Jean-Marc Brais
Jean-Marc oeuvre dans les médias communautaires depuis 2013. Il a été journaliste pour le Haut-Saint-François de 2017 à 2019. Il est de retour au Journal depuis 2024.
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