La municipalité d’Ascot Corner a prolongé la cueillette de l’écocentre mobile sur une dizaine de jours, ce qui lui a permis de récupérer 9,42 tonnes de matières recyclables.
À l’instar de l’ensemble des municipalités du Haut-Saint-François, celle d’Ascot Corner fera des pieds et des mains pour atténuer l’impact de la facture additionnelle de 50 000 $ que représente la récente hausse du tonnage des matières résiduelles imposée par Valoris. Malgré différentes mesures, la mairesse, Nathalie Bresse, ne se berce pas d’illusions et laisse déjà présager une majoration du compte de taxes pour les déchets l’an prochain.
« On a un trou de 55 000 $ dans le budget qui n’était pas prévu. » Les élus songent à divers scénarios pour amoindrir l’effet sur le budget de fonctionnement de la municipalité. Parmi ceux envisagés, on songe à annuler la collecte de gros rebus normalement prévue à l’automne. En tenant compte du nouveau tarif, à la tonne, on estime être en mesure d’économiser approximativement 12 000 $. Toutefois, on est bien conscient que cela sera insuffisant. Les élus songent, pour l’an prochain, à réduire la collecte des déchets sur une période mensuelle plutôt qu’aux deux semaines comme présentement.
Autre solution, estime Mme Bresse, « sera de sensibiliser davantage les gens à récupérer, composter et pas faire de déchets. Pour arriver là, il faudra aider les citoyens à le faire en donnant plus d’information sur qu’est-ce qui se récupère et comment le récupérer. » La mairesse souligne que les citoyens sont de plus en plus sensibles au compostage ainsi qu’à la récupération. L’année dernière, la municipalité avait amassé 0,51 tonne lors de la journée écocentre. Cette année, l’exercice s’est échelonné sur 10 jours et a permis de récupérer 9,42 tonnes métriques. Le coût pour la récupération est de 8 $ la tonne alors qu’il est de 239 $ pour les déchets, d’insister Mme Bresse. L’année dernière, la municipalité a acheminé 890 tonnes au site d’enfouissement. Avec l’implication de la population, on souhaite réduire ce tonnage qui se traduirait par une économie substantielle pour la municipalité. Pour illustrer l’ampleur de l’effort, Mme Bresse lance « si tous les citoyens se prennent en main et coupent leurs déchets à enfouir de moitié, on n’aurait pas d’augmentation de taxe sur les déchets », lance-t-elle.