Mariane Paré, maire de Dudswell, a démystifié la gestion des matières résiduelles.
La municipalité de Dudswell tenait récemment une soirée panel visant à démystifier la gestion des matières résiduelles. Six intervenants de Récup Estrie, Valoris et la MRC, entre autres, ont donné de l’information en plus de répondre aux questions de l’assistance. Si les récentes assemblées concernant l’implantation d’un service de voirie avaient attiré jusqu’à 70 personnes, la rencontre à saveur environnementale n’a fait se déplacer qu’une vingtaine, déjà bien sensibilisées à la cause.
L’activité s’inscrivait dans le cadre de la planification stratégique 2018-2028 de la municipalité. L’axe 5 prévoit une gestion intégrée et responsable des déchets. La Patrouille verte, qui se chargeait de l’animation, est d’ailleurs une initiative de ce plan.
Ainsi, trois paires d’intervenants se sont succédé pour informer la population. La première était formée de Taraneh Sépahsalari, directrice générale de Récup Estrie, et de Denis Gélinas, directeur général par intérim chez Valoris. Le duo a présenté les enjeux vécus par les infrastructures de recyclage et de déchets pour lesquelles ils œuvrent. Mme Sépahsalari a d’ailleurs sorti les statistiques de la municipalité : 192 tonnes de matières recyclables acheminées à Récup Estrie en 2018. Pour ce qui est des déchets, le portrait est moins reluisant : 567 tonnes de matières résiduelles enfouies l’année dernière pour les territoires de Bishopton et Marbleton.
Les seconds intervenants étaient justement la maire Mariane Paré et le préfet de la MRC, Robert Roy. « J’ai hâte d’être plus fière », a lâché Mme Paré après la présentation des statistiques peu reluisantes de Dudswell. « Ce qui m’alerte encore plus, c’est que les quatre premiers mois de 2019, on est en augmentation de 11 % » du côté des matières résiduelles. Si la tendance se maintient, cette hausse pourrait se traduire par une facture de 57 000 $, soit 58 $ par unité domiciliaire, sur le prochain budget.
Le préfet Robert Roy a rappelé que la MRC s’est dotée d’un Plan de gestion des matières résiduelles 2016-2020. Les municipalités demeurent toutefois les maitresses de la gestion des matières résiduelles au quotidien sur leur territoire. Si cela était entre les mains de la MRC, M. Roy ne perdrait pas de temps. « Demain matin, donnez-moi la compétence au niveau des déchets et, un mois après, vous allez avoir des bacs bruns partout. »
Jacinthe Caron, directrice du Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE), et Martin Gagnon, consultant en environnement, venaient terminer la soirée. M. Gagnon prônait une augmentation du niveau de connaissances sur l’enjeu des matières résiduelles par le biais de l’éducation. Mme Caron souhaitait aller plus loin. Pour elle, la réglementation demeure un incontournable.