Agrandissement du lieu d’enfouissement technique (LET) à Bury

Une vingtaine de personnes participaient à la rencontre. Les émissions de gaz à effet de serre et les odeurs ont fait l’objet de plusieurs questions.

La dispersion atmosphérique, les gaz à effet de serre (GES), le bruit et les odeurs sont les principales préoccupations qui ont fait l’objet de plusieurs interrogations des citoyens participant à l’atelier de juin de Valoris, dans le cadre du projet d’agrandissement du lieu d’enfouissement technique (LET).
Quatre études d’impact sur l’environnement réalisées à partir de modélisation calculée sur une période de 54 ans, durée de vie estimée du futur LET, ont été présentées au cours de la soirée à laquelle participaient une vingtaine de personnes.


Les sujets abordés portaient sur la dispersion atmosphérique des contaminants, des gaz à effet de serre, la circulation, le bruit et le programme de suivi environnemental. Les odeurs et contaminants ont été au centre des préoccupations du public. Il a été établi que les principales activités susceptibles d’émettre des contaminants atmosphériques sont l’enfouissement des matières résiduelles, la gestion des eaux usées (lixiviat) et le compostage.


Guillaume Nachin, chargé de projets en environnement chez TetraTech, explique les résultats de modélisation concernant la dispersion atmosphérique des contaminants. Il mentionne que la majeure partie des biogaz sera récupérée, mais une partie ne pourra l’être, ce qui se traduit par des odeurs. Il ajoute que les résultats relèvent 41 contaminants dont 35 respectent les normes et critères gouvernementaux. Néanmoins, cela n’exclut pas le dégagement d’odeur nauséabonde. Par ailleurs, six contaminants dépassent les normes et critères en termes d’odeur. La valeur varie de 130 % à 185 % de la valeur limite. M. Nachin mentionne que le pire cas de figure correspond à l’année 2033, pour une période de 44 heures au cours de l’année, où l’on retrouvera le plus de biogaz, donc d’odeur, dans l’atmosphère. Cela affecterait une zone où se retrouve six résidences situées sur les chemins Éloi, Bernard et du Bassin. De plus, environ sept autres résidences se trouvent à la limite du périmètre critique établie.

L’intervenant précise que « les dépassements ou concentrations maximum se produisent pendant la nuit ou au petit matin, très rarement pendant la journée. La nuit, les conditions atmosphériques sont très stables, il y a peu de mouvement d’air dans l’atmosphère, les nuages de contaminants ont tendance à rester plus concentrés, il n’y a pas de dispersion dans l’atmosphère. »


Il admet que les résultats confirment que la gestion des odeurs est un enjeu. Toutefois, il ajoute que des mesures existent pour contrôler cette problématique. À titre d’exemple, il mentionne la possibilité de procéder au recouvrement des déchets le plus rapidement possible, optimiser le captage de biogaz. Il existe également des produits qui peuvent être pulvérisés directement sur les déchets ou ce qui est présentement appliqué, une mousse désodorisante. Denis Gélinas, directeur général par intérim, mentionne que le maximum sera fait pour trouver des solutions d’atténuation.


Un bloc au cours de l’atelier portait sur l’évaluation des émissions des GES. À ce chapitre, on estime que le site émettra 1,2 M de tonnes de GES comprenant la phase de construction, d’exploitation pour 54 ans, de fermeture et postfermeture. Une étude portant sur la circulation des camions démontre qu’elle aura peu d’impact sur la pollution. Quant à l’embourbement du réseau routier, cela s’avérerait négligeable. Au chapitre du bruit et avec les mesures d’atténuation, on estime qu’il est non significatif.


Enfin, les intervenants ont également présenté les programmes de suivi environnementaux.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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