La cyberintimidation, cette manière d’intimider une personne en se servant d’outils technologiques, touche de nombreux jeunes chaque jour. À cause des téléphones intelligents et des réseaux sociaux, cette forme d’intimidation pernicieuse suit constamment l’enfant ou l’adolescent, et ce, où qu’il soit. Or, le cyberintimidateur est rarement conscient de l’impact de ses actes et des risques auxquels il s’expose.
Un effet-écran néfaste
L’effet-écran est ce qui donne l’illusion à l’intimidateur d’être anonyme et invincible, alors que les autorités peuvent pourtant remonter facilement jusqu’à lui. Son écran l’empêche également de voir les réactions de son interlocuteur, ce qui l’amène à être plus insultant et plus menaçant dans ses propos qu’il ne le serait en personne.
L’effet-écran est aussi ce qui procure un faux sentiment de sécurité et d’intimité à la victime. Convaincue que sa conversation sur sa messagerie privée restera privée, elle peut aisément voir ses propos copiés, déformés, mal interprétés et partagés publiquement.
Des conséquences graves
Le harcèlement, l’atteinte à la réputation d’une personne, les menaces de blessures ou de mort, la diffusion d’images intimes et l’incitation au suicide sont des infractions lourdes de conséquences. Le cyberintimidateur accusé de l’une de ces infractions peut recevoir une peine adaptée (réprimande, absolution, réparation de dommages, probation ou autre). Il peut en outre devoir une somme d’argent à la victime, ou encore se retrouver devant les tribunaux en raison du tort qu’il a causé.
Des ressources à contacter
Plusieurs ressources peuvent venir en aide aux victimes ou aux témoins de cyberintimidation. Vous avez besoin d’aide pour vous-même ou pour un proche ? Contactez les intervenants scolaires, l’organisme Tel-Jeunes (www.teljeunes.com) ou la police. Important : prenez soin de conserver toutes les preuves incriminant l’intimidateur (textos, courriels, publications sur les réseaux sociaux, etc.).