David Benoit, Bloc Québécois
Épaulé par l’ancienne députée bloquiste de Compton-Stanstead, France Bonsant, le candidat du Bloc Québécois, David Benoit, estime avoir toutes les chances de convaincre les électeurs de lui faire confiance en marge de la présente campagne électorale.
« Le comté de Compton-Stanstead a hérité d’une députée candidate qui a été très tôt nommée ministre, délaissant beaucoup la présence dans le comté. Les électeurs ont eu plus une ministre qui n’a pas eu la chance d’être très présente justement à cause de ses responsabilités, donc il n’y a pas eu énormément de gains pour la circonscription », d’exprimer M. Benoit. Il ajoute que les producteurs agricoles ont eu un peu d’espoir lorsque Mme Bibeau est devenue ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. En raison de l’importance de ce secteur dans le comté, il estime que les producteurs auraient eu droit à plus. « Les brèches dans la gestion de l’offre ne sont pas un gain pour la circonscription », précise le bloquiste. Il souligne que les producteurs porcins et avicoles attendent toujours leur indemnisation. « Elle a pris en otage un peu nos producteurs porcins et avicoles. Ils n’ont même pas l’ombre d’une promesse. » M. Benoit prétend que le Parti libéral souhaite s’attirer les votes de ces producteurs en laissant miroiter des chèques qui, estime-t-il, « ne répondront même pas à leurs besoins. C’est épouvantable. »
Établi à Sherbrooke depuis 3 ans, M. Benoit mentionne être situé à la frontière de Compton-Stanstead qu’il découvre de plus en plus. Sa récente visite sur le terrain dans le cadre de la Journée portes ouvertes sur les fermes lui a permis de rencontrer plusieurs producteurs. D’ailleurs, il entend leur donner toute la visibilité qu’il mérite. « Je veux les sortir de l’isolement. Ils accumulent beaucoup de stress, ce sont des passionnés. Je veux les faire parler de leur réalité, que les gens les découvrent. » Pour ce faire, le candidat prévoit produire des capsules web. « Les gens n’ont pas idée de ce que vivent nos producteurs. »
« On a eu des promesses pour l’aéroport depuis très longtemps et on n’a eu absolument rien, il va falloir faire avancer le dossier. Valoris, ça touche énormément de municipalités, je m’embarquerai pas trop là-dedans, mais encore là c’est un dossier que Mme Bibeau était très, très proche. On n’a pas l’impression qu’elle fait pression pour que les choses changent. » Le candidat souhaite également apporter sur le terrain des enjeux nationaux, dont un, qu’il qualifie de particulier : la loi 21 sur la laïcité. « Faut s’assurer que ce soit respecté, qu’on n’empiète pas sur les compétences du Québec en la matière. Ce n’est pas un enjeu à négliger dans Compton-Stanstead. » La protection de la langue française et particulièrement s’assurer que la population francophone ait accès à des services de qualité en français partout au pays préoccupe le candidat. L’environnement, la protection des cours d’eau, les transports retiendront également son attention.
Scénographe de profession, M. Benoit dit s’intéresser à la politique depuis l’âge de 13 ans. Membre du Bloc Québécois depuis quatre ans, il cumule le poste de vice-président du forum jeunesse. « J’ai toujours eu besoin de m’exprimer, de partager avec les gens, de pouvoir représenter du monde, de défendre leurs intérêts, d’être le porte-voix des personnes qui n’arrivent pas à se faire entendre. Je ne crois pas qu’il y ait un parti au fédéral qui puisse défendre les intérêts du Québec. Ils ont une ligne de parti et intérêts à couvrir d’un océan à l’autre. Inévitablement à un moment donné, ils n’auront pas le choix de bafouer les promesses qu’ils ont fait à leurs concitoyens. Moi, je voulais aller en politique fédérale pour défendre d’abord et avant tout les intérêts des Québécois. C’est le seul parti (Bloc Québécois) qui peut faire ça de façon cohérente. » Le candidat qui admet découvrir le comté tous les jours, de plus en plus, précise qu’il n’est pas exclusivement agricole. Il comporte un côté urbain avec un bon bassin de population et de jeunes familles qui s’installent, ce qui fait que les intérêts sont divers.
Convaincu d’être l’homme de la situation, M. Benoit lance en riant : « je suis une grande gueule. Je n’hésite pas à intervenir, j’ai du front tout le tour de la tête et j’ai une grande écoute. » Il admet avoir hâte d’en découdre avec ses adversaires dans les débats à venir. « Je ne ferai pas une campagne de salissage. Je n’attaquerai pas l’individu, mais à la fonction, à la candidature et au parti. Je veux que les choses soient dites par exemple et que les responsabilités soient prises par les personnes. »