Portes ouvertes sur les fermes du Québec : Toujours aussi populaires sur le territoire

La journée portes ouvertes sur les fermes du Québec est fort populaire auprès des familles.

Malgré une température incertaine, plus de 4 000 personnes ont visité une ou plusieurs des cinq fermes qui ouvraient gratuitement leurs portes sur le territoire du Haut-Saint-François, et ce, dans le cadre de la journée portes ouvertes sur les fermes du Québec. La 17e édition organisée par l’UPA, dont l’objectif est de faire connaître un peu le métier d’agriculteur, aura attiré près de 110 000 visiteurs à l’échelle provinciale dont 9 340 pour les 11 fermes de l’Estrie.


De l’avis des producteurs participants, l’engouement pour ce genre d’activité est palpable d’année en année. Frédéric Poudrette, propriétaire de la Ferme Renaissance à Weedon, spécialisée, dans l’élevage de sangliers et cerfs rouges, en était à sa troisième participation. « Je ne m’attends à rien comme chaque année, mais les gens viennent de partout. On a eu des gens de Saint-Jérôme, Laval, Terrebonne, de la Beauce, du Bas-Saint-Laurent. Je sais qu’ils ne sont pas venus exprès pour ça, qu’ils étaient de passage, mais ils sont venus quand même. Plusieurs sont surpris. Des sangliers, ils ne voient pas ça souvent. Ils demandent s’ils peuvent les flatter. On leur dit que ce sont des bêtes sauvages. » Les gens sont curieux, d’ajouter le producteur. Ils demandent combien de portée peut avoir un sanglier par année, la taille que ça peut atteindre, quand la femelle entre en chaleur, combien il y a de mâles reproducteurs, etc. Murielle Touchette et André Rolland de Weedon n’avaient jamais visité la ferme. « Je voulais voir les petits marcassins. Je voulais les voir en liberté. Nous, on achète de la saucisse et du cerf d’ici; c’est très bon. » La ferme avait organisé pour la journée une petite dégustation, ce qui lui a permis de vendre tout l’inventaire qu’elle avait pour l’occasion. Pour sa deuxième participation, Jacques Roy, propriétaire de la Pisciculture Jacques Roy à Weedon, spécialisée dans la production de l’omble de fontaine, était fort satisfait de la journée. « Les poissons, ça toujours attiré les gens. Ils sont curieux. Ils demandent combien il y a de poissons dans un bassin, ça mange quoi, qu’est-ce qu’on fait avec. » Sophie Boisvert de Cookshire-Eaton était sur place avec ses quatre enfants. « On fait le tour chaque année. On est allé à deux autres fermes avant », mentionne-t-elle. Trois de ses enfants, ce qu’ils ont préféré, étaient de nourrir les poissons alors que l’autre était de manger de la barbe à papa. Effectivement, maïs soufflé, barbe à papa, fromages étaient offerts aux visiteurs.


À sa première participation, Liette Poulin et Pierre Laliberté, propriétaires de la Ferme Tradition d’Antan à Cookshire-Eaton, étaient satisfaits par l’achalandage. Tout en mangeant son dîner à la sauvette, Mme Poulin n’arrêtait pas de répondre aux questions des visiteurs. « On n’est pas sur un grand axe routier, faut faire un spécial pour venir ici et on a beaucoup de visiteurs. On a plusieurs volets à notre ferme, l’érablière, les chèvres, l’horticulture, la voilière. On a beaucoup de questions sur l’élevage des oiseaux. » Mme Poulin comptait sur une équipe de bénévoles en mesure d’offrir de l’information sur divers aspects de la ferme. « J’ai vendu plusieurs poussins », d’ajouter la productrice. Accompagnée de ses deux enfants, Cassandra de Waterville mentionne être sur place pour les animaux. « C’est ce qui attire mes enfants les animaux. Là, on va aller visiter notre troisième ferme à Coaticook. »


Germain Côté de la Ferme F. Côté et fils à Cookshire-Eaton, spécialisée en production laitière, était ravi de sa première expérience. « Ça faisait plusieurs fois que l’UPA nous demandait de participer, mais on attendait d’avoir complété les travaux et d’être bien installé avant de le faire. »

L’entreprise a complété la construction d’une étable avec de nouveaux équipements l’année dernière. « Les gens, ce qui les impressionne, ce sont surtout les robots. Ils sont curieux et demandent ce qu’une vache peut boire et manger par jour », d’expliquer M. Côté. Janick Lussier, son conjoint Louis-Philippe Lemay, et leurs deux enfants, de Sherbrooke, font la visite des fermes chaque année. « Nous, on est dans l’agriculture, la grande culture. On aime ça voir la nouvelle technologie, les nouveaux tracteurs.

Avant, on avait une ferme laitière et on a été victimes d’un incendie en 2010. » En plus de nourrir les vaches, les enfants appréciaient la possibilité de les toucher et s’amuser dans le jeu gonflable aménagé sur le site.
La Ferme le Sabot d’or à Cookshire-Eaton s’est jointe à la fête en ouvrant ses portes et offrant une petite dégustation. « Le but est de faire connaître la ferme », de préciser Christiane Richard, copropriétaire avec son conjoint, Gervais Therrien.


Mentionnons que plusieurs fermes offraient de petites dégustations, des tirages et distribuaient diverses informations sur leur type de production. Le thème de la récente édition était L’environnement c’est dans notre culture !

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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