David Benoit, Bloc Québécois
Il est clair pour David Benoit et son parti le Bloc Québécois que les agriculteurs sont une priorité. Il rappelle l’engagement de sa formation politique à ne soutenir aucun budget tant que les crédits pour les compensations financières ne seront pas versés aux producteurs touchés par la brèche dans la gestion de l’offre. « On a eu des promesses du Parti libéral, mais l’argent n’est pas encore là. Nous autres, on veut s’assurer que dans un budget, l’argent soit sur la table. »
M. Benoit précise que son parti entend pousser une loi interdisant toute brèche dans la gestion de l’offre. « On veut que ça ne se reproduise plus. On n’aurait pas à mettre de l’argent en compensation si on avait protégé notre système de gestion de l’offre », précise-t-il.
« La sécurité ferroviaire, il est hors de question qu’on laisse les choses aller. Ça s’est encore dégradé. Il n’y a absolument rien qui a été fait. Est-ce qu’on attend un autre déraillement de train ? » M. Benoit trouve anormal qu’un regroupement de citoyens pour la sécurité ferroviaire soit contraint de faire des menaces judiciaires « pour que le ministre Marc Garneau bouge. » Le candidat assure que le bloc va intervenir pour forcer le gouvernement à prendre ses responsabilités et s’assurer de la bonne qualité des rails au Québec.
Sur la scène locale, le candidat dit garder un œil sur l’évolution du dossier de construction de serres de cannabis médicinal à Weedon. « Il y a énormément de financement qui a été fait. Laisser la situation périr ce n’est pas envisageable. Il est clair que je veux travailler en partenariat pour voir qu’est-ce qu’on peut faire pour que ça débloque, qu’est-ce qu’on peut faire pour la municipalité, la région pour que le projet aille de l’avant. »
Au chapitre du développement économique, M. Benoit qualifie d’aberrant le fait qu’il n’y ait pas de réseau de cellulaire ou internet adéquat sur le territoire. « Si on veut éviter les écarts entre les grands centres et les régions, ça passe en grande partie grâce à ça. Si on veut que l’économie prolifère et que les entreprises puissent s’épanouir, ça passe par ça. Si on veut avoir de l’information de qualité, ça passe également par un internet décent. » Il mentionne que le bloc préconiserait la création d’un CRTC québécois, le CQRT, « c’est-à-dire laisser un organisme indépendant gérer les télécommunications au Québec pour les besoins des Québécois. »
Le candidat rappelle la volonté d’empêcher le fédéral de s’immiscer dans les affaires provinciales. Il soulève à titre d’exemple la Loi 21 portant sur la laïcité de l’état incluant le port des signes religieux au Québec. « On veut s’assurer que le fédéral s’occupe de leurs champs de compétence et laisse le Québec décider des leurs en toute quiétude sans utiliser l’argent de la population du Québec. M. Benoit dit trouver aberrant que le gouvernement canadien prenne de l’argent public appartenant aux Québécois pour contester les lois du Québec.
Faisant appel aux électeurs, M. Benoit soutient qu’il est le seul à travailler exclusivement pour les intérêts des Québécois. Les autres candidats, précise-t-il, des autres formations politiques, devront à un moment ou un autre se plier à la ligne du parti qui pourrait aller dans le sens contraire des intérêts québécois.