Les membres du Parlement scolaire de la Cité-école Louis-Saint-Laurent en compagnie des élus municipaux de la MRC du Haut-Saint-François.
L’assermentation annuelle des 13 ministres du Parlement scolaire a récemment eu lieu à la Cité-école Louis-Saint-Laurent d’East Angus.
L’initiative découle du projet Parlement au secondaire instauré il y a plus de 10 ans, afin d’inciter les étudiants à être plus actifs dans leur milieu scolaire et contrer le décrochage. Plusieurs élus municipaux ont partagé le dîner avec ceux qui pourraient être la relève de demain.
Parmi ceux-ci se trouvaient Emmanuel Sfiligoi, attaché politique du député de Mégantic, François Jacques, Robert Roy, préfet, Richard Tanguay, maire de Weedon, Sylvie Lapointe, mairesse de Cookshire-Eaton, Doris Martineau, conseillère de Westbury, Véronick Beaumont, conseillère de Dudswell, Lyne Boulanger, mairesse de East Angus, Lise Phaneuf, commissaire à la Commission scolaire des Hauts-Cantons, et Nataly Gagnon, directrice de la Cité-école.
Louka Labrecque, premier ministre, a souhaité la bienvenue aux invités. Le jeune homme de 3e secondaire n’en est pas à sa première année au parlement. Impliqué dans la vie scolaire et communautaire, il dit que c’est sous l’incitation de la première ministre de l’an passé qu’il a décidé de se présenter. M. Sfiligoi a expliqué aux jeunes l’ampleur de leur nouveau rôle pour le milieu scolaire, mais également pour leur avenir. Selon lui, c’est un bel exemple de politique appliquée. Ils doivent comprendre qu’ils sont les ambassadeurs de leur génération. M. Roy, de son côté, expliquait l’importance d’inclure les municipalités dans le projet cité-école. Il mentionne que ça permet aux représentants municipaux de se rapprocher des jeunes. Quant à Mme Gagnon, elle mentionnait qu’ils sont la voix de l’école et que leur implication est très importante.
Avant d’être assermentés, les ministres ont pu échanger avec les élus municipaux lors d’un jeu de questions-réponses. Divers conseils ont été émis de la part de ces derniers. Mme Lapointe laisse entendre qu’une bonne complicité entre les ministres constitue un avantage. « Il faut s’entraider pour faire quelque chose de positif », mentionne-t-elle. Mme Boulanger expliquait de son côté que tout comme un maire ou un conseiller, ils ont été élus par leur communauté et ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère, c’est un honneur pour eux d’avoir ce poste. « Si vous avez été choisi, c’est parce que vous êtes capable d’aller dire ce que les autres ne sont pas capables de dire devant les autres, alors je vous encourage de développer en ce sens », exprime-t-elle.
Lorsqu’on demande aux étudiants la raison pour laquelle ils ont décidé de s’impliquer dans le Parlement scolaire, certains affirment qu’ils ne voulaient pas rester inactifs dans leur école, ça leur permet de rendre les journées plus amusantes et pour d’autres, c’est parce qu’ils veulent faire bouger les choses, apporter des changements. Alexis Fontaine, ministre de 1re secondaire, affirme quant à lui que c’est parce qu’il aime prendre la parole, donner des discours pour faire valoir les demandes de son entourage. S’il s’est inscrit, c’est principalement parce qu’il y a été poussé par ses camarades de classe.
Pour certains, l’inspiration provient de leurs amis qui les poussent à aller plus loin, à faire des choses qu’ils n’auraient pas nécessairement faites et qui s’avèrent être très positives. Pour d’autres, c’est la famille, comme c’est le cas de Jessica Nadeau, ministre de 5e secondaire, qui dit fièrement suivre les traces de sa grande sœur qui était aussi membre du parlement par le passé.
Une des questions du jeu amenait à connaître ce que les jeunes ministres aimeraient réaliser au cours de leur mandat. Pour Meave Lapointe, ministre des Sports, c’est une réponse presque instantanée. « Pendant la semaine des sports, j’aimerais faire plusieurs activités pour les élèves. » De son côté, Maëly Phaneuf, ministre des Communications, tient à sensibiliser les élèves pour contrer l’intimidation.
Le dîner s’est terminé avec des invitations de la part des mairesses de Cookshire-Eaton et de East Angus à participer à une séance municipale. Mme Lapointe précise qu’elle veut leur donner un rôle aux côtés d’un conseiller afin qu’ils puissent voir réellement comment se déroule une réunion publique.