Les élèves de l’école du Parchemin côté Collège posent fièrement dans le local de la micropulperie en compagnie de leur enseignant, Alexandre Dumas.
Coiffés de leurs tuques de lutins, les élèves de 6e année de l’école du Parchemin côté Collège mettent littéralement la main à la pâte dans cette classe aux allures de petite entreprise. Ils participent au projet de micropulperie où la préparation de cartes de Noël est à l’ordre du jour. Ces cartes seront par la suite vendues afin de recueillir des fonds pour financer leur voyage de fin d’année ainsi que d’autres projets scolaires.
Cette initiative a débuté il y a plus de 10 ans par Alexandre Dumas, enseignant à l’école du Parchemin, qui désirait offrir une méthode d’enseignement alternative. La micropulperie est avant tout un projet entrepreneurial. « Les élèves vont avoir tout un processus pour obtenir un poste, c’est-à-dire un questionnaire de connaissances personnelles, un rituel secret qui se trouve à être un RIASEC. Par la suite, ils vont faire un CV et passer une entrevue pour obtenir un poste à la micropulperie », explique-t-il. Ce procédé sert à former les élèves et ainsi les préparer pour l’avenir.
Cet apprentissage non conventionnel amène les élèves à être conscientisés face à la récupération et aux habitudes écologiques. « On fait du papier avec des fibres de papier recyclé, alors ça aide à sauver la planète », explique Camille Roy, élève de 6e année. Pour ces jeunes grandissant dans l’ère du zéro déchet, c’est important de réduire le gaspillage de papier. « Je trouve ça cool, c’est écologique ! » exprime Eliot Maltais.
Mis à part le coté écologique, les jeunes travailleurs s’entendent pour dire qu’une des choses qu’ils apprennent le plus c’est l’entraide et le travail d’équipe. Le fait d’apprendre d’autres méthodes de travail les motive également. « On apprend aussi à travailler avec d’autres outils que le crayon et écrire le travail de classe », ajoute Chloé Glaude-Cloutier.
Le fait de travailler à la micropulperie est loin d’être une corvée pour ces jeunes qui n’y voient pas un travail, mais bien une récompense. Ils y prennent tellement de plaisir que c’est une activité amusante. « Ça nous change les idées », lance Camille Roy.
Les 17 élèves ont chacun leur poste assigné et se mettent à la tâche de façon responsable et autonome. M. Dumas affirme que chacun sait ce qu’il a à faire et le fait de façon efficace. Une moyenne de 130 cartes est produite par période d’un peu plus d’une heure. Chaque année, c’est plus de 3000 cartes qui sont fabriquées. Les élèves les vendent dans leurs familles et leur entourage en plus des clients réguliers de la municipalité et les marchés de Noël occasionnels.
Cette année, les profits serviront à financer le voyage à Ottawa pour les finissants et à entamer le projet de jardin communautaire qui débutera en 2020 à même la cour de l’école. Les personnes intéressées à se procurer des cartes peuvent le faire en communiquant avec Alexandre Dumas au 819 832-2484