Hausse salée du fardeau fiscal moyen de 6,6 % à Cookshire-Eaton

Les élus de Cookshire-Eaton ont adopté à l’unanimité les prévisions budgétaires pour 2020.

Après avoir annoncé en séance publique de décembre un alourdissement du fardeau fiscal moyen de 8,9 %, et à laquelle aucun citoyen n’était présent, les élus de Cookshire-Eaton se sont ravisés deux jours plus tard pour corriger le tir en adoptant des dispositions au budget faisant en sorte de réduire la pression fiscale à une hausse moyenne de 6,6 % pour 2020.

La mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe et le directeur général, Martin Tremblay, admettent qu’il s’agit d’une majoration importante, mais en attribuent la raison principalement à deux facteurs soit le nouveau rôle d’évaluation foncière en hausse de 4,1 % et Valoris. Initialement, il était prévu une taxe spéciale de 132 $ par porte découlant de l’augmentation de la facture de Valoris, ce qui faisait bondir la hausse moyenne à 8,9 %. Cette méthode faisait en sorte que certains contribuables auraient été affectés plus que d’autres, d’expliquer Mme Lapointe. Après mûre réflexion, les élus ont appuyé le scénario du directeur général, Martin Tremblay, et de la mairesse, Sylvie Lapointe, d’incorporer cette taxe spéciale de 132 $ comprise dans les frais ordures et de la fondre à l’intérieur du taux de la taxe foncière. Cette façon de faire n’est pas unique puisque la Ville de Sherbrooke le fait déjà et d’autres municipalités aussi, d’expliquer Mme Lapointe. L’application de cette mesure a pour effet de réduire de 2,3 % la hausse moyenne à 6,6 %.

M. Tremblay souligne, sous le regard approbateur de la mairesse Lapointe, que « c’était plus équitable de ramener ça en milin. Dans le fond, on la répartit (taxe spéciale) sur la taxe foncière. C’est plus équitable et ça régularisait les augmentations. » « On avait tellement dans la tête la taxe spéciale qu’on a oublié de voir l’autre alternative. On voulait que les citoyens voient la taxe spéciale. On l’a incluse dans la taxe foncière et on va l’expliquer », d’ajouter Mme Lapointe.

Budget
Les élus ont donc adopté un budget à la hausse de 1,1 M$ passant de 8 929 301 $ en 2019 à 10 042 401 $ pour 2020. Plusieurs éléments expliquent cette forte majoration précise, Mme Lapointe. Outre l’effet du nouveau rôle d’évaluation foncière et Valoris, on retrouve une augmentation significative de la facture de la Sûreté du Québec de 5,5 % représentant 78 000 $ additionnels et 3,9 % pour la quote-part de la MRC représentant 16 285 $. À tout cela s’ajoute la taxe d’aqueduc et égout, ajustée au coût réel passant respectivement de 354 $ à 409 $ et de 190 $ à 217 $. Mentionnons toutefois que la taxe d’agglomération diminue de 0,1626 à 0,1554 du 100 $ d’évaluation. Il est également prévu au budget l’implantation des bacs bruns au printemps prochain. Un montant de 200 000 $ y est consacré soit 160 000 $ pour l’implantation et 40 000 $ pour le fonctionnement. Le directeur général mentionne que dans la préparation du budget, les élus ont tenu compte du nouveau rôle d’évaluation a la hausse de 4,1 % et ont réduit la taxe foncière d’autant qui passait de 0,8115 $ à 0,7790 $ du 100 $ d’évaluation. Cependant, en y incorporant la facture ordures, elle grimpe à 0,9060 $. Quant au règlement concernant la taxe foncière, il sera adopté lors de la séance régulière du conseil municipal de février.

Immobilisation
Malgré tout ça, explique Mme Lapointe, la municipalité doit continuer d’avancer et des projets sont prévus pour la prochaine année comme la station d’épuration à Johnville au coût de 2 M$ dont la moitié est subventionnée. Les travaux concernant la prise d’eau du parc écoforestier prévus pour 350 000 $ sont subventionnés à cent pour cent par la taxe d’accise. Une halte routière à Johnville, le parc du barrage à Sawyerville, la construction d’un petit bâtiment sur l’ancien site du chalet de la Fadoq au secteur Cookshire dans le cadre du projet intergénérationnel évalué à 195 000 $ dont 115 000 $ sont subventionnés figurent entre autres sur la liste des choses à faire au cours des prochains mois. Conformément à la loi, la municipalité a déposé un plan triennal d’immobilisation de 6,7 M$ dont les réalisations sont conditionnelles au financement.

Compte tenu des circonstances, Mme Lapointe se dit satisfaite du budget tout en précisant que plusieurs éléments sont hors de contrôle des élus. « On a tous travaillé fort. J’espère que les gens vont comprendre, on va leur expliquer. »

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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