Recrutement et rétention de la main-d’œuvre : Confections Troy fait preuve d’imagination

Confections Troy fait preuve d’imagination et d’ouverture pour s’ajuster aux besoins de ses travailleurs.

L’entreprise Confections Troy à Weedon, œuvrant dans le domaine de la confection de pantalons d’uniformes, réussit le tour de force à recruter et conserver sa main-d’œuvre. La tâche n’est pas évidente admet le copropriétaire, Marc Beaudoin, mais règle générale, une fois arrivé, le personnel demeure en poste.

L’un des plus importants employeurs à Weedon depuis maintenant 75 ans compte une quarantaine d’employés et fonctionne à plein régime. « Pour bien faire, j’en prendrais encore trois ou quatre », de lancer M. Beaudoin. D’ailleurs, l’entreprise est en recrutement à cet effet. « Les choses qu’on a faites pour recruter de la main-d’œuvre remontent à quelques années. » Avec modestie, M. Beaudoin ajoute « il y a peut-être des choses qu’on a faites inconsciemment, mais que ça a mené dans ce but là. » À titre d’exemple, il fait référence à un renouvellement de convention collective, faisant en sorte que l’employé défraie 30 % du coût de l’assurance collective. « Si tu compares ça à plein d’autres endroits, il y a des cas qui payent comme 50 % et jusqu’à 75 % de la facture. À 30 %, si tu compares ça avec la RAMQ, ça leur revient meilleur marché et ils ont une assurance collective, les dents, les lunettes, les médicaments. Il y en a plusieurs qui disent : on vient travailler parce que c’est quelque chose qui est intéressant pour nous autres. »

Le copropriétaire admet qu’au niveau salarial « on n’a pas bien, bien de jeu là-dedans parce que la compétition se tient pas mal dans ces games de salaire là. » Par contre, l’entreprise se montre ouverte aux besoins de ses travailleurs et tente dans la mesure du possible d’ajuster les horaires en conséquence. Ainsi donc, une mère de famille monoparentale pouvait commencer sa journée de travail à 8 h le matin, lui permettant de préparer les enfants pour l’école ou la garderie plutôt que débuter à 7 h 20. Un travailleur désireux de prendre sa retraite peut réduire ses heures de travail à trois jours semaine. Trois à quatre employés se prévalent actuellement de cet avantage. M. Beaudoin estime qu’il recevra plus de demandes dans ce sens au cours des trois prochaines années. « Mais si on est capable de s’arranger et planifier en conséquence, il n’y aura pas de problème. On est tout le temps ouvert. La personne vient nous rencontrer, on regarde, on est-tu capable de planifier telle ou telle chose. On est capable de discuter. »

Modernisation
Confections Troy a investi plus de 300 000 $ au cours de la dernière année et demie pour faire l’acquisition de nouvelles machineries plus robotisées « pour justement attirer les plus jeunes. Ils sont plus à l’ère des pitons et ces choses-là. » L’entreprise offre de la formation à l’interne de façon à développer les compétences du personnel. « Avant, un employé pouvait avoir un poste de travail et il ne bougeait pas de là. Aujourd’hui, la grosse majorité est capable de faire trois à quatre jobs différentes. Ils peuvent être une semaine sur la même job ou changer trois fois dans la même journée. »

Recrutement
L’entreprise fait du recrutement via sa page Facebook, mais les employés sont également mis à contribution. Les travailleurs qui effectuent du référencement et permettent l’embauche d’un employé reçoivent un montant de 25 $. Lorsque la personne embauchée complète sa période de probation, celui qui a effectué le référencement reçoit un second montant de 100 $. Les travailleurs chez Confections Troy comptent une moyenne d’âge de 46 ans. M. Beaudoin souligne qu’une dizaine de jeunes ont joint les rangs du personnel au cours des deux dernières années contribuant à abaisser cette moyenne. Le copropriétaire s’estime quand même chanceux de pouvoir compter sur du personnel dévoué et efficace. « Ce n’est pas facile de recruter, mais on réussit à tirer notre épingle du jeu. On aurait encore trois à quatre postes faciles à combler, mais on est stable. » L’entreprise fait la confection de pantalons pour des uniformes scolaires, les corps de polices, de pompiers, la sécurité nationale et autres.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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