Pour Jean-Denis Roy, s’impliquer bénévolement est sa façon de redonner à sa communauté.
À 77 ans, bien solide sur ses jambes, pratiquant la danse tous les samedis soir et la marche régulièrement, Jean-Denis Roy, de Weedon, demeure actif au sein de sa communauté. Bénévole de longue date, il continue à donner de son temps, partager son expertise au grand bénéfice de son milieu.
Visiblement plein d’énergie, il mentionne néanmoins que sa participation bénévole au sein du comité de la Coopérative Le Moulin des Cèdres phase II marquera son chant du cygne.
Le projet de construction d’un bâtiment contenant 26 unités de logement pour personnes de 75 ans et plus sans ou avec légère perte d’autonomie au coût de 3,9 M$ à Weedon est bien enclenché. La construction devrait s’amorcer l’été prochain pour accueillir, si tout va bien, les résidants à l’automne 2021. « Lucienne Gravel m’a recruté. Elle m’avait demandé de les aider à partir le projet pour trois à quatre mois étant donné que j’avais des connaissances en construction. Ben là, ça fait pas trois mois, ça fait trois ans, pis là j’ose pu me retirer, je suis trop embarqué dedans et j’aime ça », d’exprimer avec une passion évidente M. Roy. Il confesse avoir consacré plusieurs heures au projet notamment à préparer le cahier de charges. « J’ai même prévu des aménagements pour plus tard, comme un jeu de galet. »
Bien qu’il y ait consacré du temps, le cahier de charges a fait l’objet d’une révision et discussion en comité avant approbation, précise-t-il. « C’est plaisant à travailler sur le comité parce qu’on a toutes nos forces, c’est motivant. » Originaire du Témiscamingue, ce résidant de Weedon depuis 1966 est également vice-président d’Ambulance Weedon et Région.
Peut-être sans le vouloir, mais l’implication bénévole de M. Roy laissera une trace indélébile dans l’histoire de la petite communauté. Il a contribué à la création de plusieurs organismes, dont l’Association des plaisanciers de Weedon. « J’avais un chalet sur le bord de la rivière au Saumon. On était une quinzaine de personnes assises sur le trailer du ponton dans mon garage, pis c’est là que ça s’est parti. Nous autres, les plaisanciers, on voulait juste avoir du plaisir à se promener sur l’eau, mettre ça sécuritaire, avoir des balises, un débarcadère pis ces choses-là. »
L’intervenant a également joué un rôle avec d’autres citoyens à l’implantation du MADA (Municipalité amie des aînés). « J’ai été sur le comité pendant deux ans pis là c’est implanté. Un autre grand coup de barre qu’on a donné quand on a entré la Fadoq ici. » À l’époque, ce n’était pas évident puisqu’il existait l’Âge d’or, mais la Fadoq offrait plus de services, défendait les droits des aînés en plus de donner des spéciaux, d’expliquer M. Roy. Ce dernier a joué un rôle de directeur de l’organisme pendant 1 an et demi avant d’en assumer la présidence pendant quatre ans. « Au départ, la Fadoq de Weedon comptait 28 membres, puis on était 476 quand je suis parti à la fin de mon terme. Quand je suis parti, la Fadoq ne faisait pas juste des activités. J’ai monté un programme avec l’aide de Renée Paquette parce qu’elle était secrétaire et moi écrire, les papiers, je ne suis pas bien bon. On est allé chercher une subvention. J’ai eu 20 250 $ du programme Nouveaux Horizons. Ça nous a permis d’acheter des ordinateurs, une imprimante, projecteur, des tables, des chaises, pis j’ai négocié 5 000 $ pour de la formation. On a offert des cours de RCR et premiers soins, ça ne coûtait pas un sou. On a aussi organisé des voyages. » Bien qu’il ait quitté la direction de l’organisme, M. Roy s’occupe encore du traditionnel repas de cabane à sucre. « Il y a encore des gens qui viennent me voir pour acheter une carte de Fadoq », lance-t-il en riant. Ce bénévole s’est également impliqué au sein du comité de surveillance de la Caisse Desjardins de Weedon pendant huit ans.
Un des comités auxquels a participé M. Roy et qu’il considère particulièrement marquant pour lui et la communauté était celui des citoyens pour la survie du CLSC et du CHSLD de Weedon. Après quatre ans de lutte âprement disputés, le comité a réussi à conserver le CLSC et les lits de soins de longue durée au CHSLD, précise-t-il. Avec le recul, ce bénévole considère son implication comme nécessaire, mais éprouvante. Il mentionne que l’ambiance était différente des autres comités dans lesquels il s’impliquait. Pour celui de la survie « l’ambiance était différente, on se battait pour garder des choses, pas pour en avoir plus. Pour les autres comités, c’était pour bâtir, apporter de nouvelles choses, c’était plus positif. »
Pour M. Roy, s’impliquer bénévolement est sa façon de remercier la communauté. « J’ai du temps, la santé et c’est un retour d’ascenseur. Si je peux aider les autres, tant mieux. »