Projet de jumelage de l’Arterre : Combler la relève agricole

Yolande Lemire, agente de maillage.

Depuis trois ans, l’Arterre propose un programme de jumelage dans les secteurs agricoles du Haut-Saint-François. L’objectif est de combler le manque de relève chez les agriculteurs et par le fait même attirer de nouvelles familles en région. Malgré les difficultés à assurer une relève, certains projets de jumelage s’avèrent prometteurs.

Yolande Lemire, agente de maillage, explique que la génération des baby-boomers va bientôt partir à la retraite et que les agriculteurs peinent à trouver quelqu’un pour prendre en charge leurs entreprises « Dans les prochaines années, il va y avoir beaucoup de fermes à vendre et le but de l’Arterre est justement d’éviter la vente. Est-ce qu’on ne pourrait pas trouver une belle relève qui est compétente, prête, disponible et qui a le goût de poursuivre l’aventure dans l’agriculture avec quelqu’un qui a le goût de voir sa ferme poursuivre son projet agricole ? », se questionne-t-elle. La problématique se retrouve dans toutes les régions. L’approche de ce programme est de promouvoir un modèle axé sur un accompagnement de qualité. Sa mission est de trouver de la relève en agriculture et de l’accompagner à démarrer ou poursuivre un projet, et ce, de la réflexion jusqu’au notaire. Le public cible est les aspirants-agriculteurs, les producteurs agricoles et les propriétaires fonciers. Plusieurs scénarios sont possibles puisque chaque modèle sera adapté aux différents besoins. Il pourrait y avoir des projets tels que le démarrage de nouvelles entreprises par l’acquisition ou par la location d’actifs, le partenariat d’affaires pour l’acquisition ou pour l’exploitation ou l’identification d’une relève potentielle ou d’un cédant pour le transfert d’une entreprise agricole.

Selon Mme Lemire, le Haut-Saint-François est attirant pour le faible coût des terrains, mais les intéressés ont tout de même quelques réserves. Les craintes qui ressortent, outre le côté technique des terres, sont la langue, certains croient que c’est principalement anglophone, et la distance des grandes villes. Au cours des derniers mois, quelques jumelages ont vu le jour. Toutefois, certaines municipalités ayant le plus de difficultés à trouver des propositions sont Chartierville, La Patrie et Hampden. Certaines municipalités telles que Weedon vont être limitées au niveau de la variété de production en raison de leur démographie qui affecte la qualité du sol.

Malgré tout, Mme Lemire affirme que la région possède de très belles terres et une multitude de possibilités. L’agente explique qu’on y retrouve beaucoup de fermes maraîchères puisque les paniers de légumes biologiques sont très populaires. Toutefois, certaines cultures manquent telles que les fraises et le noisetier, « ce qui est le fun avec le noisetier, c’est qu’on peut faire une double production. Le noisetier se mélange bien avec la truffe et ça, c’est quelque chose qui est demandé », explique Mme Lemire. Elle ajoute que peu importe la production, en agriculture, il faut maintenant penser à la double, voire une triple production afin de diversifier les revenus et exploiter le plein potentiel de la terre.

L’Arterre offre ses services à travers la province afin de faciliter l’accès au monde agricole. Quiconque est intéressé à un partenariat peut trouver l’information sur www.arterre.ca.

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