Du 25 novembre au 10 décembre se tiendront les 16 jours d’action contre les violences basées sur les genres.
Le Centre des femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, participe au mouvement international des 16 jours d’action contre les violences basées sur les genres. L’événement se déroule du 25 novembre au 10 décembre et les quelques activités se feront principalement par vidéo-conférence en raison de la zone rouge.
Dans les années précédentes, le Centre des femmes du HSF organisait les 12 jours d’action tels que connus au Québec. « Nous, on a arrêté ça le 6 décembre à cause de la polytechnique, mais normalement, à l’international, ça se termine le 10 décembre qui est la Journée internationale des droits humains », explique Marilyn, intervenante de La Passerelle. Depuis deux ans, le centre est devenu plus inclusif sur la diversité des genres et accueille les femmes trans, les personnes non binaires, les femmes cis et les personnes en questionnement sur leur identité de genre. C’est en partie pour cette raison que les intervenantes ont décidé de modifier leur participation au mouvement d’action contre les violences.
Quelques activités seront prévues, mais en raison du palier d’alerte maximal, celles-ci se dérouleront en vidéo-conférence. « Avec la pandémie, c’est moins évident, alors on va y aller très simple cette année », exprime Marilyn. Le 1er décembre, une activité aura lieu sur la plateforme zoom. Cette rencontre servira à « parler du racisme systémique pour comprendre c’est quoi et comment être une bonne alliée », affirme l’intervenante. Cette forme de racisme est un enjeu très présent en 2020 et les membres du centre considèrent que c’est une violence basée sur le genre. Cette activité sera également une suite à la vigile organisée en la mémoire de Joyce Echaquan. Selon Marilyn, sensibiliser sur le racisme systémique rappelle la mission du centre qui est de déconstruire les préjugés et être inclusives.
Le 6 décembre, en mémoire des victimes de la tuerie de la polytechnique, La Passerelle organise habituellement une vigile. Cette année, en raison des mesures sanitaires, l’activité sera différente. « Comme c’est un dimanche, on a décidé de faire ça très simple et on va inviter la population à allumer une bougie à 18 h et de l’afficher sur les réseaux sociaux », explique Marilyn. De cette façon, les citoyens le désirant pourront faire un recueillement individuel.
Une autre activité est prévue en décembre. Elle n’est pas en lien avec les 16 jours d’action, mais a un sujet qui s’y rapproche. Le 15 décembre, le Centre des femmes organise un atelier d’autodéfense verbale. Offert en vidéo-conférence, celui-ci servira à développer des stratégies pour répondre aux commentaires malaisants qui surviennent souvent pendant les rencontres familiales à Noël. « C’est un enjeu qu’on nous parle souvent, elles reçoivent des commentaires désobligeants, des blagues sexistes et elles ne savent jamais quoi répondre », exprime l’intervenante. Lors de cette rencontre, les participantes pourront se pratiquer avec des mises en scène. L’inscription est nécessaire, soit par Facebook, téléphone ou courriel.
Comme chaque année, un souper de Noël sera organisé, mais de façon virtuelle, considérant la situation. Un souper leur sera livré ainsi que pour leur famille. Pour participer, les personnes intéressées doivent préalablement s’inscrire.
Malgré la zone rouge, le Centre des femmes du HSF est considéré comme étant un service essentiel et maintient ses services.