Plan d’action : La MRC poursuit son virage vert

plan action MRC HSF

De gauche à droite, Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, et Dominic Provost, directeur général, présentant les grandes lignes du plan d’action et le budget 2021.

La MRC du Haut-Saint-François intensifie son virage vert amorcé l’année dernière, en augmentant le poste budgétaire environnement de 26 % soit 153 700 $ pour atteindre 738 881 $. Elle prévoit plusieurs actions concrètes et pour y parvenir, on ajoute une ressource additionnelle qui veillera à la coordination et réalisation des interventions. Voilà un des éléments prévus dans son plan d’action 2021.

Parmi les nombreuses actions, on compte mettre à contribution le nouveau dôme construit sur le site de l’écocentre de Bury. On souhaite y recevoir (gratuitement) de nouvelles matières comme les agrégats et la tubulure d’érablière qui y sera conditionnée afin d’en recycler le plastique. L’étude d’opportunité pour améliorer la gestion des matières résiduelles de la MRC en tandem avec les municipalités, déposée en 2020, propose plusieurs recommandations que la MRC mettra en pratique.

Parmi les actions prévues, on propose d’augmenter le nombre et le rythme d’écocentres mobiles. Les municipalités qui le souhaiteront pourront également mettre à la disposition de leurs citoyens un centre de dépôt pour les résidus domestiques dangereux (RDD). Certaines, dont quelques-unes, ont tenu plusieurs écocentres mobiles au cours de 2020. « Dans le plan d’action cette année, on veut que 100 % des municipalités y participent », d’exprimer Dominic Provost, directeur général de la MRC du Haut-Saint-François. « En plus des écocentres, on aimerait y rattacher également les RDD » d’ajouter le préfet, Robert Roy. Dans l’esprit de réduction de déchets destinés à l’enfouissement, la MRC coordonnera le volet communication du Mouvement J’y participe ! initié par les municipalités de Dudswell, East Angus et Weedon.

Au cours de la présente année, on entend poursuivre la marche vers l’implantation des bacs bruns sur le territoire du Haut-Saint-François pour atteindre 100 %, d’ici 2022. Présentement, 7 municipalités utilisent les bacs bruns et une, Lingwick, fait des tests de compost. On prévoit également entamer la révision du Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR), ce qui pourrait s’étaler sur quelques années.

Dans un autre ordre d’idée, la MRC s’impliquera davantage avec les régies intermunicipales et services municipaux d’incendie en triplant le montant alloué à ce poste budgétaire passant de 5 000 à 15 000 $. D’ailleurs, elle prévoit adopter la mise à jour du schéma de couverture de risque et incendie au cours de la présente année et d’y jouer un rôle de coordination. Toujours au domaine d’implication intermunicipale, la MRC entamera la gestion du projet (de 14 M$) concernant la réfection de la route 257 et de son entretien pour les 40 prochaines années. Mentionnons qu’elle coordonne aussi les efforts de développement du comité de la route 257. L’entité régionale entend également poursuivre les projets en cours comme la préservation du ciel étoilé, le développement du parc régional du Marécage-des-Scots, la desserte de l’Internet haute vitesse, la mise à jour du schéma d’aménagement du territoire, les milieux humides, la planification des loisirs en lien avec Ose le Haut, le développement du circuit des sheds panoramiques, le projet pilote de la boutique Étoiles du terroir et sa plateforme transactionnelle. Dans la même foulée, s’inscriventt la mise en œuvre du transport intelligent pour l’interconnexion dans les Cantons-de-l’Est, le chalet d’accueil au parc écoforestier de Johnville, les actions dans le cadre du PDZA et bien d’autres interventions. On aimerait aussi relancer l’idée de parc éco-industriel de Valoris, en analysant ce qui sort de la ligne de tri-CRD, d’exprimer M. Provost. À cela, s’ajoute l’application du nouveau fonds pour les municipalités dévitalisées qui touche Weedon, Scotstown, Hampden, La Patrie, Chartierville et Saint-Isidore-de-Clifton. Un montant de 295 000 $ annuel pour les cinq prochaines années est prévu à cet effet. Un comité avec les représentants des municipalités concernées est déjà formé et les intervenants réfléchissent à la façon d’utiliser efficacement cette aide financière.

Bien entendu, la MRC poursuit son travail de concert avec le Centre local de développement (CLD) pour les divers fonds d’aide et programmes spéciaux en lien avec la COVID-19.
Budget
La MRC disposera pour la prochaine année d’un budget de 4 069 030 $. Précisons néanmoins qu’une bonne partie de ces montants proviennent de divers programmes gouvernementaux et que les sommes doivent être dépensées selon les normes établies. La quote-part des municipalités augmente de 3,9 % passant de 2 508 385 $ à 2 606 727 $. Cette hausse n’est pas exagérée, d’exprimer le préfet. Elle couvre à peine l’augmentation de la masse salariale de 3,25 %, explique-t-il. La différence est affectée au fonctionnement. « On n’a pas de subvention du gouvernement pour le fonctionnement. On a un budget extrêmement serré. Je pense qu’on a un bon budget. On a priorisé où il fallait. Moi, j’ai tout le temps dit, faut choisir où investir et non dépenser. On a choisi d’investir dans l’environnement, pas de dépenser. » Quant à l’embauche d’une ressource additionnelle, M. Roy est convaincu que les actions permettront aux municipalités de réaliser des économies.

Malgré toutes les projections, une ombre plane et pourrait entraîner un impact majeur sur les prévisions budgétaires, laisse entendre M. Prévost. Depuis plusieurs années, la MRC disposait des boues de fosses septiques à l’usine de traitement d’East Angus. En 2021, elle devra trouver un nouvel endroit entraînant, entre autres, des frais de transport additionnels dont les responsables n’étaient pas en mesure de préciser l’ampleur au moment d’écrire ces lignes.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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