Le non-respect pourrait entraîner de lourdes conséquences pour les usagers.
Le message est lancé, les motoneigistes et conducteurs de VTT doivent respecter les terres privées s’ils ne veulent pas perdre leur droit de passage. Des sentiers sont prévus pour les amateurs et le Club d’Auto-Neige Cookshire ainsi que les propriétaires terriens tiennent à sensibiliser les adeptes à respecter les trajectoires définies.
En dénonçant, sur les réseaux sociaux, les motoneigistes délinquants qui ont détruit une parcelle de sa plantation, James Kerr, citoyen de Cookshire-Eaton, espère sensibiliser les amateurs de VTT et de motoneige à respecter les sentiers pour éviter de briser le bien d’autrui. « En étant bénévole, on est très sensible à ce qui est arrivé à James parce qu’on met beaucoup d’énergie dans nos sentiers. On ne veut pas perdre nos droits de passage », exprime Michel Roy, responsable du Club d’Auto-Neige Cookshire. Lorsqu’ils aménagent des sentiers, les responsables du club doivent faire en moyenne cinq visites par propriétaire terrien. Toute cette préparation représente beaucoup de temps et d’énergie, estime M. Roy. Selon lui, ceux qui sont passés sur la terre de M. Kerr ne venaient pas des sentiers puisque ceux-ci se trouvent à quelques kilomètres d’où les dommages ont été causés. « J’aimerais que les gens comprennent que ce n’est pas les sentiers de motoneige qui sont en cause », explique-t-il.
Lorsqu’une situation comme celle qu’il a vécue arrive, il y a deux groupes qui sont mécontents, selon M. Kerr. « Un, c’est les propriétaires qui sont victimes de ce manque de respect là. Deuxième groupe, c’est les motoneigistes qui se conforment à la loi, qui sont respectueux parce que sinon, ils perdent leur droit de passage », explique-t-il. Selon lui, outre la sensibilisation, il devrait y avoir des actions punitives pour les malfaiteurs, à condition de trouver les coupables, ce qui est rarement possible, mentionne-t-il. « C’est un peu comme l’alcool au volant. Le monde, ça fait 20 ans qu’il n’y avait pas grandes conséquences pour ça, alors ils continuaient. Aujourd’hui, les conséquences sont extrêmement sévères, le monde y pense deux fois avant de prendre le volant en boisson », ajoute-t-il. M. Roy affirme que dans les règles du club, des amendes sont prévues pour ces situations. Lorsqu’un propriétaire est victime de dommage, les frais de réparation sont payés par le club. M. Kerr aimerait que les amateurs de VTT et de motoneige viennent voir en quoi consistent le travail de plantation et l’investissement derrière tout ça. Ainsi, ils seraient moins tentés de sortir des sentiers. Le Club d’Auto-Neige Cookshire installe des affiches de prévention dans leurs sentiers ainsi que des cordes délimitant les trajets. De plus, des patrouilles sont effectuées de façon régulière. Au Club Quad du Haut-Saint-François, le président, Charles Lachance, affirme que cette situation se produit rarement, mais ça s’est déjà vu. Selon lui, considérant la taille des side by side et des quatre roues, « quand les sentiers sont ouverts, c’est dur d’en sortir. » De la sensibilisation auprès des membres est quand même effectuée pour éviter ce genre de situation.
M. Roy encourage M. Kerr, ainsi que tous les propriétaires dans cette situation, à signaler les méfaits à la police afin de dissuader les récidivistes. Selon lui, plus les gens vont en parler, plus les représentants de l’ordre vont rester à l’affût et plus la sensibilisation aura son impact.