Le livre 50 plantes envahissantes se penche entre autres sur le cas de 29 espèces susceptibles de nuire à la productivité des terres agricoles québécoises.
Berce du Caucase, chiendent, chardon : la liste des mauvaises herbes pourrait être longue si l’on devait la dresser. Heureusement, le biologiste et professeur à l’Université Laval, Claude Lavoie, s’en est chargé. Dans le livre 50 plantes envahissantes : protéger la nature et l’agriculture, il réunit dans un seul ouvrage tout ce qu’il faut savoir sur ces espèces végétales venues d’ailleurs pour coloniser les écosystèmes du Québec. Et du lot, 29 représentent une véritable nuisance pour les productions agricoles.
Parmi elles, on compte des envahisseurs connus comme la folle avoine et l’amarante à racines rouges, capables de provoquer des pertes de rendement de 30 à 90 % dans les champs qu’elles infestent. On en apprend aussi sur des espèces à surveiller, comme le nerprun, qui l’inquiète personnellement. « C’est un arbuste qui est indispensable à la reproduction des pucerons du soya », dit-il. La grande herbe à poux fait également partie de la liste. Cette plante, qui atteint jusqu’à 4 mètres de hauteur, se propage à une vitesse accélérée depuis l’adoption de la culture du soya au Québec.
À chaque plante sa solution
Chaque plante a droit à sa section, accompagnée de photos pour l’identifier et d’une carte illustrant sa répartition géographique. L’ouvrage détaille aussi l’histoire derrière l’arrivée de chacune d’entre elles en sol québécois. On apprend par exemple que l’impatiente glanduleuse et la berce du Caucase, issues respectivement du Cachemire et d’Eurasie, ont été introduites en Amérique du Nord comme plantes ornementales.
L’auteur propose également des solutions pour éliminer chaque envahisseur, lesquelles reposent bien souvent sur un travail de sol.