Centre acéricole de l’AFCA à La Patrie : Le centre de bouillage prêt pour la saison

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Nous apercevons devant la bouilleuse de gauche à droite, Daniel Lamoureux, directeur général de la Caisse Desjardins du Haut-Saint-François, Nicolas Fournier et Robert Proteau, respectivement directeur général et président de l’Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA).

L’Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA) est en voie de compléter le centre de bouillage situé juste à côté de son bureau administratif à La Patrie. Ce bâtiment et les équipements, un projet de 1,3 M$, qui seront mis ultérieurement à la disposition des membres, sont une pièce importante qui vient compléter le Centre acéricole.

Ce concept mis de l’avant par l’AFCA vise à offrir non seulement un service de bouillage à ses membres, mais également une foule de services acéricoles que ce soit l’aménagement, l’entaillage, le nettoyage et autres. L’organisme, souligne Nicolas Fournier, directeur général, compte 750 membres dont 25 % à 30 % possèdent des érablières. Le centre acéricole vise entre autres à venir en aide à ses membres que ce soit pour le démarrage, le transfert d’entreprises familiales, le maintien ou autres. M. Fournier dit comprendre que le démarrage d’une production acéricole peut demander un investissement important. L’achat d’une bouilleuse et autres pièces d’équipements peut s’avérer lourd à supporter. Le centre acéricole pourra jouer un rôle important pour soutenir les jeunes en offrant entre autres un service de bouillage. Pour cette année, le centre bouillira l’eau de ses 16 000 érables, mais il sera en mesure de bouillir pour un total de 70 000 érables. Le sirop qu’il produira sera biologique et sans émission de GES puisque l’évaporateur utilisé pour le bouillage fonctionnera à l’électricité. Une équipe de six personnes offre déjà son appui. « On a un premier client, on s’occupe de 33 000 entailles et on va bouillir sur place, à sa cabane », de préciser M. Fournier. Il assure que le personnel est hautement efficace, professionnel, et en mesure de travailler sécuritairement. « Ce qu’on offre, c’est un service de qualité. »
Le centre ajoutera diverses cordes à son arc comme de la formation aux acériculteurs et leurs employés. Il comprendra également un volet recherche et développement dans le domaine du sirop d’érable. Un partenariat est déjà en cours avec la Chaire de recherche industrielle sur les technologies acéricoles de l’Université de Sherbrooke.

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« Je crois que ce qui est en place ici nous démontre qu’on s’en va vers une nouvelle tendance du monde acéricole et nous de notre côté, on développe de nouvelles technologies », d’exprimer Jean-Michel Lavoie, professeur à l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire. « C’est comme un terrain de jeux, parce que nous, on peut développer de nouvelles technologies, les mettre en opération et valider si ces technologies sont fonctionnelles. De notre côté, on va vraiment valider les nouvelles technologies directement sur le site ici avec notre équipe. On va développer différents trucs avec la collaboration de l’Aménagement forestier des Appalaches. Une fois qu’on aura développé, on va les mettre à différents endroits stratégiques à leur centre de bouillage pour vraiment faire le suivi chimique de l’eau d’érable jusqu’au sirop d’érable qui va être produit. » M. Lavoie mentionne que l’intervention de la Chaire au centre de bouillage se fera davantage au niveau matériel. Il ajoute que l’ensemble de l’activité de la Chaire touche beaucoup plus d’aspects du monde acéricole jusqu’à la transformation des sirops qui dit-il, sont mal aimés, soit les sirops déclassés.

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Bâtiment
Le bâtiment alliera à la fois technologies de pointe, usage simple en plus d’être hautement fonctionnel et confortable pour les employés. Muni d’un plancher radiant, l’édifice est abondamment fenestré. « On veut quelque chose d’intéressant pour notre monde », d’insister M. Fournier. Outre les silos extérieurs en acier inoxydable, l’intérieur abritera notamment une salle multifonctionnelle qui servira éventuellement pour la transformation, la recherche et développement. « La salle a le grade alimentaire, les murs et le plancher c’est comme une fromagerie. Le plan stratégique prévoit faire éventuellement de la transformation », d’ajouter le directeur général. Le bâtiment comprend également une salle d’osmose où on a pris soin de regrouper de la machinerie bruyante à l’intérieur de murs isolés, la salle de bouillage. Un espace comprenant vestiaires et douche ainsi qu’une salle où se tiendront des rencontres de travail sont également prévus.
Pour M. Fournier, il était inconcevable de penser que le bâtiment pouvait être construit autrement qu’en bois. Ce matériau provient de terres des membres et de l’AFCA. D’ailleurs, on se fait un devoir d’acheter le plus possible local dans la région du Haut-Saint-François et du Granit. Le bâtiment incluant son revêtement sera complété vraisemblablement l’automne prochain.
Financement
Le projet que caresse la coopérative remonte à 2006. Les membres y ont collaboré au fil des années à la hauteur de 400 000 $. La Caisse Desjardins du Haut-Saint-François y contribue également. Son directeur, Daniel Lamoureux, était sur place pour annoncer une aide financière de 175 000 $, issue du Fonds du Grand Mouvement. « Ce qui nous a charmés dans le projet, c’est l’idée que ça était un engouement au niveau du milieu. Le projet permettait de régler des enjeux de main-d’œuvre, de perspectives d’offrir une solution aux plus petits acériculteurs et permettait de faire de la recherche et développement. Un projet extrêmement porteur. » Créé en 2016, le Fonds du Grand Mouvement est doté de 250 M$ afin d’investir dans les communautés pour appuyer des projets qui ont le potentiel de transformer la société d’ici 2024. Le fonds soutient les projets qui rejoignent les priorités des milieux telles que l’emploi, la vitalité, l’économie, l’éducation et l’environnement.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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