Le deuxième colloque sur la diversité sexuelle et de genre en ruralité se déroulera le 23 avril et suivra le 27 l’Underground du colloque pour la communauté LGBTQ+.
Un deuxième colloque sur la diversité sexuelle et de genre en ruralité se déroulera le 23 avril prochain sur la plateforme Zoom. Elle sera suivie quatre jours plus tard, le 27 avril, de l’Underground du colloque pour la communauté LGBTQ+.
La première activité, offerte gratuitement à tous, est organisée par la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François avec la collaboration de cinq étudiants et étudiantes de deuxième année du doctorat en médecine de l’Université de Sherbrooke.
Rappelons que la première édition s’était déroulée à la Ruée vers Gould en 2016 et avait fait salle comble avec 70 participants. Forts de ce succès, les responsables ont saisi l’opportunité de s’associer avec les étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke dans le cadre de l’un de leurs projets de formation pour tenir une deuxième édition.
L’objectif du colloque s’inscrit dans la même foulée que le premier, soit de permettre aux intervenants et intervenantes du milieu scolaire, de la santé, des services sociaux, communautaires et autres qu’ils découvrent des outils et développent des sensibilités face à la diversité sexuelle et de genre dans leur intervention, explique Jinny Mailhot, directrice de la CDC du Haut-Saint-François. Elle ajoute néanmoins que les conférences sont accessibles au grand public.
Puisque le colloque se déroulera en mode virtuel, il est difficile pour les responsables de fixer un nombre de participants. « Nos attentes, c’est de dire qu’au moins, les personnes qui vont assister, ressortent avec un bon bagage, par la suite d’ouverture face à la diversité sexuelle et de genre », d’exprimer la directrice générale de la CDC.
Conférences
Au menu de cette journée qui débutera dès 9 h figurent quatre conférences de 45 minutes avec une période de questions de 15 minutes. La première sera une présentation de Séré Beauchesne-Lévesque de TransEstrie. Il sera question de bien comprendre le sens et l’utilisation des mots de la diversité sexuelle. Suivra la présentation des outils de la Coalition des familles LGBT+ par Dominique Dubuc. L’après-midi s’enchaînera dès 13 h avec la présentation des services de plusieurs organismes estriens, dont le GRIS Estrie, TransEstrie et Fierté Sherbrooke Pride ainsi qu’un organisme bien de chez nous, le Centre de femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, avec Vee Langlois. La journée se terminera par une conférence à 14 h 30 du professeur Jorge Flores Aranta, de l’Université de Sherbrooke et de l’UQAM, intitulée Comment intervenir auprès des personnes de la diversité sexuelle et de genre.
L’activité est accessible à tous. Pour y participer, les gens doivent s’inscrire pour recevoir le lien par le biais de la page Facebook de la CDC du Haut-Saint-François ou en écrivant à communications@cdc-hsf.org. Le colloque sera présidé par Sabrina Denault Lapointe, présidente de la CDC.
Concours
Par ailleurs, les personnes s’inscrivant au colloque avant le 18 avril courront la chance de gagner un des prix tirés à la fin de la journée. Les présents sont une gracieuseté de diverses entreprises locales supportant la communauté LGBTQ+ ainsi que l’événement.
Underground du colloque
De plus, une autre activité, non mixte, l’Underground du colloque, suivra le 27 avril à 17 h. L’initiative se veut un espace de discussion pour la communauté LGBT+ permettant aux personnes de s’exprimer en toute sécurité et sera animée par Vee Langlois. L’idée découle d’un groupe de discussion, non mixte, créé par le Centre de femmes La Passerelle, l’automne dernier, d’expliquer la porte-parole Vee Langlois. « On s’est aperçu que c’était un gros besoin d’avoir un espace non mixte, d’avoir des endroits où échanger, discuter. On s’est dit, il faudrait qu’il en ait plus de place de même. Ça a commencé comme ça. » Cinq personnes de la communauté LGBTQ+ du Haut-Saint-François ont convenu d’aller de l’avant, consulter les gens et avoir des discussions informelles pour commencer. Le but du colloque, explique Vee Langlois, est de nourrir les discussions, de voir quels sont les besoins dans le Haut-Saint-François, dans la ruralité pour la communauté LGBTQ+, c’est quoi les enjeux. L’initiative vise également à « déterminer qu’est-ce qu’on veut. Est-ce qu’on veut des espaces, des milieux de vie ou aller davantage dans la défense de droit ? On veut valider toutes ces choses-là et laisser un espace ouvert pour que tout le monde puisse s’exprimer, partir avec ces informations et voir si des gens seraient intéressés à contribuer plus sur le moyen, long terme. » Il s’agit d’une première étape, explique Vee Langlois, qui permettrait de consulter et voir la direction à prendre. « On n’est pas pressé, ajoute Vee Langlois, on veut prendre le temps nécessaire pour mobiliser la communauté autour de ça. » Iel (terme utilisé pour pronom neutre) admet que c’est un défi d’aller chercher les gens à participer à l’Underground du colloque et cela se fera principalement par du bouche-à-oreille. Les gens intéressés à y participer pourront le faire avec le même formulaire que pour le colloque. Cette inscription sera dirigée vers Vee Langlois qui prendra les mesures pour assurer un espace de discussion sécuritaire.