Une marche militante à Dudswell : Valoriser le travail invisible

Près de 25 personnes marchaient dans les rues de Dudswell pour réclamer une Journée nationale du travail invisible

Près de 25 personnes marchaient dans les rues de Dudswell pour réclamer une Journée nationale du travail invisible.

Près de 25 personnes marchaient à Dudswell pour réclamer une Journée nationale du travail invisible. Se déroulant le 6 avril dernier, cette action visait à faire reconnaître et valoriser cet enjeu important aux yeux de l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS) afin d’atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes.

Brandissant des pancartes et chantant un hymne spécialement écrit pour l’occasion, les citoyennes et citoyens ont circulé dans les rues sur une distance d’environ 2 km. Dénonçant toutes les tâches non rémunérées et non valorisées que font principalement les femmes, tant sur le plan personnel, professionnel, social ou économique, les militants demandaient au gouvernement d’établir que le deuxième mardi du mois d’avril devienne officiellement la Journée nationale du travail invisible. « Il y a une éducation à faire », exprime Dominica Guzzo, présidente de l’AFEAS de Dudswell. Avec cette démarche, elle souhaite que la population et les gouvernements reconnaissent cette problématique et posent des actions visant à réduire la charge mentale qui y est liée. Le fait d’obtenir cette journée officielle « prouverait déjà que les femmes se sont levées et ont demandé à nos gouvernements de les aider, les épauler », explique la présidente.

« Ce travail invisible a une grande importance dans notre société et malgré qu’il ne soit pas rémunéré, il a une valeur économique et devrait être inclus dans le produit intérieur brut (PIB) tout comme, il devrait y avoir une amélioration des politiques et mesures fiscales pour reconnaître et valoriser le travail invisible », explique dans un communiqué, Marjolaine Larocque, membre de l’AFEAS de Dudswell. Bien que cette action touche plus les femmes, quelques hommes prenaient part à la marche. Certains participaient afin de soutenir les militantes, comme c’était le cas de Gaétan Ducharme. « Il n’y a pas que les femmes qui font du travail invisible, les hommes en font aussi », exprime Denis Vécrin, pour qui cet enjeu n’est pas qu’une question de genre. Pour sa part, Léger Robert croit à l’importance de valoriser le travail invisible et faisant beaucoup de bénévolat, il trouvait que cette action était de pair.

Pour l’AFEAS de Dudswell, la reconnaissance et la valorisation du travail invisible passent par un décret gouvernemental pour statuer qu’une journée nationale y sera consacrée d’ici 2022. Cette reconnaissance est également demandée auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), pour 2023. Les membres invitent la population à signer le manifeste en écrivant à info@travailinvisible.ca.

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