L’accumulation de véhicules, le bruit des réparations mécanique et l’achalandage incommodent les voisines qui demandent à la municipalité d’intervenir et de faire respecter la réglementation municipale.
Deux voisines de la rue Main à Bury sont exaspérées de leur voisin, situé en retrait entre leurs résidences. Selon elles, ce dernier effectuerait la vente, l’entretien automobile et causerait du bruit en plus de provoquer un achalandage dans une zone qui ne permet pas ce genre d’activité.
Les propriétaires, Nancy Desbiens et Beverly Gray, ont adressé plusieurs plaintes auprès de la municipalité pour ces activités qui affectent leur quiétude. Elles s’interrogent sur la volonté de la municipalité à régler, ce qu’elles estiment être un problème. Le maire de Bury, Walter Dougherty, insiste « On a pris la chose au sérieux. Ce n’est pas vrai qu’on n’a rien fait. On a envoyé deux avis. »
La résidence qui cause litige est la propriété de Diane Veilleux. La demeure serait en location à un individu qui effectuerait le genre de commerce dont se plaignent les voisines. Selon les plaignantes, le locataire serait actif principalement les fins de semaine. « À partir du vendredi, les autos s’entassent, le monde vient essayer les autos, c’est bruyant. » Comme l’Hôtel de Ville est fermé les fins de semaine, il est difficile pour les autorités municipales de constater sur place, d’exprimer les dames. Elles ajoutent que la cour restreinte du locataire fait en sorte qu’il empiéterait une partie du terrain de Mme Gray, causant des dommages particulièrement en période de dégel printanier.
Mme Gray, qui a fait l’acquisition de la résidence, juste à côté du locateur, s’apprête à emménager dans sa nouvelle maison. « Moi, je déménage et je ne veux pas rester à côté d’un garage, une vente d’autos et avoir du va-et-vient ou quoi que ce soit. Sa cour est pleine, il passe sur mon gazon, il brise mon gazon. On revient ici à Bury pour avoir la paix. » L’entrée du locataire se retrouve entre les deux résidences, mais la forme du terrain fait comme un « L », se retrouvant en partie derrière la résidence de Mme Gray. Cette dernière a installé des piquets pour démarquer les limites de son terrain.
Mme Desbiens demeure à Bury depuis cinq ans. Elle constate également les activités de son voisin, arrivé l’été dernier. Elle dit avoir adressé au moins quatre plaintes auprès de la municipalité. Elle se plaint du va-et-vient de gens qui viennent voir et essayer des véhicules d’occasion. Elle ajoute être victime d’intimidation dans le sens où l’hiver, le voisin empiéterait dans sa cour avec ses véhicules. « On ne se sent pas en sécurité, pas du tout. Il y a toujours plein de monde, de gens qui viennent voir ces autos-là. » Mme Desbiens mentionne avoir porté plainte auprès de la Sûreté du Québec, et ce particulièrement en période de confinement. Les policiers auraient donné un avertissement, explique-t-elle. « On vient ici pour avoir la paix. La municipalité ne nous aide pas. On a menacé de ne pas payer nos taxes. On est sur le bord de penser à vendre », laisse-t-elle tomber en signe de dépit. Le maire Dougherty affirme que la municipalité est active dans le dossier. Il confirme que le secteur est résidentiel, donc ne permet pas ce genre de pratique. « On a donné un avertissement », précise-t-il. La municipalité est allée plus loin en adressant deux avis d’infraction en vertu du règlement 414-2019 Règlement relatif aux nuisances et régissant certaines activités économiques. Cependant, le maire n’était pas en mesure de préciser s’il y avait plusieurs articles en faute. Les avis, explique-t-il, sont adressés par courrier recommandé et le destinataire dispose de 15 jours, sinon l’avis est retourné à l’expéditeur. Ayant obtenu le retour du premier avis, la municipalité en a adressé un second. Au moment d’écrire ces lignes, la semaine dernière, la municipalité n’avait pas reçu de retour de l’avis.
Étapes
Dans l’hypothèse où l’avis serait retourné à la municipalité, le maire mentionne qu’elle se tournera vers la cour municipale. La responsabilité revient à l’inspecteur municipal de monter le dossier et le déposer en Cour municipale. Le procureur établira s’il y a matière à poursuite et établira le constat d’infraction qui sera transmis à la défenderesse. Elle disposera de 30 jours pour contester et demander un procès devant la cour municipale ou acquitter le montant de l’infraction et reconnaître sa culpabilité. Mentionnons que le dossier peut contenir plusieurs constats d’infraction en lien avec les articles retenus.
Malheureusement, le journal a tenté de joindre la propriétaire de la résidence en question, Diane Veilleux. Nous n’avions reçu aucun retour d’appel au moment d’écrire ces lignes.