Depuis le début de l’année, nous nous devons de respecter toutes les mesures sanitaires et les nombreuses restrictions qui nous sont imposées. Commençant par la distanciation, le port du masque et la désinfection, pour ensuite nous faire passer des semaines de cours en ligne qui ont eu des répercutions sur nos notes et maintenant la vaccination. Monsieur Legault nous donne espoir depuis quelques semaines déjà avec son plan de déconfinement, consistant à enlever le couvre-feu, à ouvrir les terrasses et les restaurants et en nous annonçant la réouverture des gyms. On est rendu habitué aux changements, mais cette nouvelle était de trop, notre crainte s’est confirmée. PAS de BAL pour les cinquièmes secondaire. La formule de notre établissement scolaire, qui allait se concrétiser le 12 juin, était pourtant sans danger et suivait à la lettre les recommandations de la Santé publique. Séparés par bulle classe, avec nos masques et la distanciation sociale de 2 mètres. Les ensembles et les robes achetés seront pour certains, argent perdu. Parlons également des rendez-vous pris chez la coiffeuse ou l’esthéticienne qui devront aussi être annulés. Avoir un semblant de bal était ce qu’on attendait le plus. Le moment où on pourrait enfin relaxer et s’amuser entourés de nos amis sans le stress des cours que chaque étudiant vit. Une belle expérience qui tombe à l’eau… Notre année a vécu une fin de secondaire immonde. Sans fin de secondaire 4 ni de secondaire 5 stable, la moindre des choses, d’après moi, serait d’avoir un bal. Ceux-ci sont annulés, mais plusieurs festivals dévoilent déjà leur programmation. Pouvons-nous comprendre cette logique ? Depuis le 28 mai, les grandes salles et les stades extérieurs peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes par section et 2500 personnes au total. On passe nos semaines dans la même classe, dans la même école, on voit nos camarades de classe plus que notre propre famille, mais un bal ne peut avoir lieu. Or, un événement autre peut accueillir des centaines, voire des milliers d’inconnus sans problème… C’est difficile, très difficile pour nous tous, 5e secondaire, depuis le début de la pandémie. Nous souffrons en silence. Ça vous semble peut-être rien, mais pour nous tous, les finissants, le bal représente une étape importante de notre vie et je crois qu’il est indispensable de la souligner comme il se doit. Depuis le début de la pandémie, nous faisons de notre mieux pour éviter tout contact avec le virus dans le respect des mesures. De plus, le taux de vaccination de la première dose est situé à plus de 60 %. Honnêtement, je ne comprends pas la décision du gouvernement québécois à interdire cet événement. Nous sommes tannés de ces revirements de situation à la dernière minute et j’espère que ce message pourra se rendre loin sur les plateformes numériques. Pour terminer, je tiens à dire que je trouve totalement injuste cette décision illogique.
Je parle en tant que finissante faisant partie du comité organisateur du bal, ainsi qu’en tant que présidente du conseil étudiant de la Polyvalente Louis-Saint-Laurent au nom de tous les finissants de ma cohorte.
Meave Lapointe, finissante et présidente du Conseil étudiant de la Cité-école Louis-Saint-Laurent.
Annulation des bals de finissants : Des étudiants déçus
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